La soutenance aura lieu le 30 mai 2022 à 15 heures à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B015 René Rémond).
Sous la direction de :
Mme Dominique Meurs, Professeur des universités
Mme Caroline Bonnet, Directrice de Recherche,
Mme Anne Lavigne, Professeur des Universités,
Membres du jury :
M. Didier Blanchet, Administrateur de l’INSEE – Institut National Etudes Economiques
M. Antoine Bozio, Maitre de conférences –HDR – EHESS-
Mme Marion Gousse, Enseignante Chercheuse, Université de Laval, (Québac CANADA)
M. Grégory Ponthiere, Professeur d’enseignement supérieur, Université Catholique de Louvain
Mme Carole Bonnet, Directrice de Recherche, Institut national d’études démographiques
Mme Anne Lavigne, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Mme Dominique Meurs, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Cette thèse vise à améliorer les connaissances sur les inégalités de genre à la retraite. Les inégalités de pension entre les femmes et les hommes sont le reflet de l’acquisition différenciée de droits à la retraite pendant la carrière, conséquence de la division genrée des rôles sociaux au sein des couples. Grâce à une approche empirique et avec l’utilisation de données administratives, cette thèse interroge les inégalités de genre à la retraite au-delà des différences de pension moyenne et évalue le rôle des droits conjugaux à la retraite dans ces inégalités.
Une première partie introductive décrit la situation française vis à vis des dispositifs de droits conjugaux à la retraite. Une deuxième partie propose de prendre en compte la durée de la retraite dans les inégalités de genre. Le chapitre 2 propose une mesure de la durée de retraite passée en situation de veuvage. Le chapitre 3 analyse les différences de décision de départ entre les femmes et les hommes. La durée passée à la retraite est très hétérogène parmi les individus. Les veuves dont les revenus sont les plus faibles passent plus de temps en situation de veuvage. Par ailleurs, les femmes et les hommes ne prennent pas les mêmes décisions de départ à la retraite car les hommes sont plus sensibles aux incitations financières. Enfin, la troisième partie de cette thèse propose des évaluations de réformes des droits conjugaux à la retraite. Le chapitre 4 évalue ex ante une réforme permettant de maintenir le niveau de vie monétaire des survivants au décès de leur conjoint en France. Le chapitre 5 évalue ex post une réforme néerlandaise pour comprendre les conséquences de la suppression de tels dispositifs sur les revenus des veuves en âge de travailler. Les droits conjugaux à la retraite ne remplissent actuellement pas leur objectif de maintien du niveau de vie suite au décès d’un conjoint pour les survivantes les moins aisées, tandis qu’ils le surcompensent pour d’autres. La suppression de ces dispositifs augmenterait l’offre de travail des veuves en âge de travailler mais amplifierait la proportion de bénéficiaires d’autres prestations sociales.
Mots clés : Système de retraite, Inégalités de genre à la retraite, Réversion, Veuvage, Offre de travail, Évaluation des politiques publiques.