Elle se tiendra le lundi 20 novembre 2023 à 14h, à l’Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) – en salle B015 (René Raymond).
Sous la direction de
M. Dramane Coulibaly, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2
Membres du jury
Pierre Allegret, Professeur des Universités, Université Côte d’Azur
Vincent Bouvatier, Professeur des Universités, Université Paris-Est Créteil (rapporteur)
Cécile Couharde, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Issouf Soumare, Professeur des Universités, Université Laval, Canada.
Camélia Turcu, Professeur des Universités, Université d’Orléans (Rapporteure)
DramaneCoulibaly, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2 (Directeur de thèse)
Résumé
Cette thèse analyse les effets des instruments de politique économique conjoncturelle sur la dynamique du crédit et la stabilité bancaire dans les pays en développement. Le premier chapitre de la thèse étudie la relation entre l’exposition des banques à la dette souveraine et leurs prêts au secteur privé dans la région de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). En utilisant un ensemble de données en panel de 136 banques sur la période 2001-2017, nous trouvons des preuves d’une relation négative entre les détentions de titres souverains par les banques et leur crédit au secteur privé dans cette région. L’ampleur de l’effet d’éviction dépend de la structure économique et des caractéristiques des banques (structure actionnariale, niveau de capitalisation et la taille de la banque). Dans le deuxième chapitre, nous examinons si la perception des contraintes financières des gestionnaires des entreprises change après un changement de politique monétaire. Notre analyse montre que les gestionnaires sont plus susceptibles de signaler des contraintes financières plus élevées après une augmentation du taux directeur dans les pays en développement. Les résultats suggèrent que cet ajustement est symétrique (pour un assouplissement ou un resserrement), mais n’est perceptible que lorsque le changement dépasse 150 points de base. Nous montrons enfin que les entreprises les plus sensibles sont celles ayant une relation de crédit préalable. Le troisième chapitre de la thèse analyse l’impact des changements du taux directeur sur la prise de risque bancaire dans les pays africains. Pour ce faire, nous nous appuyons sur un panel de 537 banques africaines sur la période 2000-2020. Nos résultats suggèrent un impact positif de la politique monétaire accommodante sur la prise de risque bancaire en Afrique. Cependant, les analyses mettent en évidence l’importance des différences régionales, les banques d’Afrique Sub-saharienne présentant des réactions distinctes par rapport à leurs homologues d’Afrique du Nord.
Mots-clés : Dette souveraine, Politique monétaire, crédit au secteur privé,Stabilité bancaire, Pays en développement.