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Thèse HDR
Elle se tiendra le mardi 26 novembre 2024 à 15h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B (Pierre Grappin) - en salle B15 (René Renond).
Sous la direction de
Tarek Jaber-Lopez (CSIC, Instituto de Políticas y Bienes Públicos)
Membres du jury
Mathieu Lefebvre, Professeur, Université de Strasbourg (rapporteur)
Sabrina Teyssier, Directrice de recherche, INRAE Grenoble (rapportrice)
Marie-Pierre Dargnies, Maître de conférences, Université Paris Dauphine (examinatrice)
Johanna Etner, Professeure, Université Paris Nanterre (examinatrice)
Nicolas Jacquemet, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (examinateur)
Résumé
Cette thèse s'interroge sur l'effet de la comparaison sociale sur les comportements et perceptions des individus. Le premier chapitre mobilise une expérience en laboratoire pour explorer la réaction des hommes et des femmes après une défaite. Une attention particulière est portée sur le rôle du genre de l’adversaire dans cette décision ainsi que l’écart de points entre les joueur.se.s. Nos résultats montrent que les hommes sur-confiants sont plus enclins à rejouer contre une femme qui les a précedemment battu, comparé à un adversaire masculin. Le deuxième chapitre vise à comprendre comment la perception des inégalités peut être influencée par la comparaison sociale. Pour explorer les préférences redistributives des individus en présence de pairs, une expérience en laboratoire a été conduite en Espagne. Ce projet met en évidence le fait que la volonté à redistribuer est influencée par la divulgation du niveau d'inégalités dans un autre groupe. Dans mes troisième et quatrième chapitres de thèse, j’ai eu l’occasion de collaborer avec une application de suivi de pas. Cette collaboration m’a permis d’analyser les comportements de marche de près de 20 000 utilisateurs et utilisatrices. Les résultats du troisième chapitre démontrent que les rappels mettant en avant la comparaison avec les pairs ou avec ses propres performances incitent les individus à plus utiliser l'application. Le quatrième chapitre met en lumière des différences entre données administratives et enregistrées via l'application mais ne permet pas de conclure à des différences de genre significatives en termes d'utilisation d'application de santé.
Mots clés : économie expérimentale ; inégalités ; genre ; comparaison
Elle se tiendra le mardi 19 novembre 2024 à 10h en salle B016 du bâtiment B - Pierre Grappin.
Sous la direction de
Valérie Mignon (Professeure des universités, Université Paris Nanterre).
Membres du jury
Michel Dimou, Professeur, LEAD - Université de Toulon (rapporteur)
Camelia Turcu, Professeure, LEO - Université d'Orléans (rapportrice)
Sébastien Bourdin, Professeur, EM Normandie Business School (examinateur)
Denis Carré, Chargé de recherche CNRS, EconomiX - Université Paris Nanterre (examinateur)
Nadine Levratto, Directrice de recherche CNRS, Université Paris Nanterre (examinatrice)
Résumé
Dans cette thèse, nous abordons la question des effets macro-territoriaux du développement économique en portant une attention particulière au secteur industriel ainsi qu’aux notions de proximité géographique et cognitive entre les agents. Le premier chapitre analyse les déséquilibres externes entre les pays de la zone euro de 1997 à 2018, en montrant que des disparités de développement persistent malgré des signes de convergence réelle au début de la période. Si une partie de ces divergences peut être imputée à des facteurs échappant au contrôle des autorités européennes, celles-ci peuvent néanmoins influencer les politiques fiscales redistributives ou l’investissement pour favoriser la convergence. Le deuxième chapitre examine l'effet de la proximité cognitive entre les établissements du système productif métropolitain sur les performances économiques, en particulier lorsque celle-ci va de pair avec une proximité géographique. Les résultats des modèles spatiaux soulignent que c’est bien l’association de ces deux proximités qui est le moteur de la performance économique des territoires entre 2016 et 2021, sans toutefois mettre en évidence une spécificité du secteur industriel métropolitain. Cet effet est par ailleurs d’autant plus important que le niveau de proximité est élevé. Enfin, le troisième chapitre évalue l'impact de la politique des pôles de compétitivité sur les zones d'emploi métropolitaines entre 2006 et 2022 ainsi qu'à chaque phase de la politique. Bien que les premiers résultats obtenus à l'aide de la méthode "shift-share" montrent que les territoires abritant un pôle de compétitivité présentent des taux de croissance locaux de l’emploi plus élevés, les analyses économétriques ne parviennent pas à démontrer que la présence d’un pôle soit le facteur moteur de ces différences.
Mots clés : économie régionale, industrie, proximité, macroéconomie
Elle se tiendra le jeudi 14 novembre 2024 à 14h, bâtiment F, Simone Veil - en salle F141 (salle des actes).
Sous la direction de
Johanna Etner (Professeure des universités, Université Paris Nanterre) et de Noémi Berlin (Chargée de recherche CNRS, Université Paris Nanterre).
Membres du jury
David Crainich, Directeur de recherche, CNRS, ISEG School of Management (rapporteur)
Paolo Crosetto, Directeur de recherche, INRAE, GAEL - Université Grenoble Alpes (rapporteur)
Sabrina Teyssier , Directrice de recherche, INRAE, GAEL - Université Grenoble Alpes (examinatrice)
Phu Nguyen-Van, Directeur de recherche CNRS, Université Paris Nanterre (président du jury)
Résumé
Cette thèse étudie l’efficacité de différents instruments de politiques publiques visant à promouvoir une alimentation « saine » dans l’environnement familial. Le premier chapitre évalue théoriquement l’efficacité d’une taxe sur la consommation de bien « malsain » et d’une politique mixte, employant un nudge en soutien à la taxe, sur les choix alimentaires des parents. Nous montrons qu’une politique de taxation ciblée permet d'atteindre l’optimum de premier rang. Ce chapitre révèle également que la politique mixte permet d’atteindre l’optimum de premier rang tout en fixant un seul niveau de taxe. Le deuxième chapitre s’intéresse à l’impact d'une norme descriptive et d'une information d’opinion sur les croyances des parents ainsi que sur leurs choix alimentaires pour eux et les enfants. En utilisant une expérience de type "lab-in-the-field", nous trouvons que seule la norme descriptive réduit significativement la tendance des parents à surestimer la qualité nutritionnelle des aliments. De plus, nous trouvons que la norme descriptive et l’information d’opinion améliorent significativement la qualité nutritionnelle des paniers alimentaires des parents mais que seule l’information d’opinion améliore significativement la qualité nutritionnelle des paniers pour les enfants. Le troisième chapitre étudie théoriquement l’impact du décideur public sur la dynamique des préférences alimentaires en supposant qu'il existe des préférences « saines » et « malsaines ». Nous trouvons que le mécanisme de transmission des préférences conduit à une population hétérogène où les préférences « malsaines » persistent. Nous montrons que des interventions publiques comme la fourniture d’un bien public et la mise en place d’un programme d’éducation nutritionnelle, font converger la distribution des préférences vers une population homogène avec des préférences « saines ».
Mots-clés
choix alimentaires, préférences alimentaires, environnement familial, perceptions, croyances, normes sociales, transmission intergénérationnelle, politiques publiques.
Elle se tiendra le jeudi 17 octobre 2024 à 14h30, à l'Université Paris Nanterre, au Bâtiment B - Salle B15.
Sous la direction de
Laurence Scialom, Professeure des universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury
Présidente : Mme Mariana Rojas-Breu (Professeure, Université Paris 2 Panthéon-Assas)
Rapporteur : M. Jean-François Ponsot (Professeur, Université Grenoble Alpes)
Rapporteure : Mme Yamina Tadjeddine (Professeure, Université de Nancy)
Examinatrice : Mme. Emmanuelle Assouan (Economiste, Directrice générale de la Stabilité financière et des Opérations, Banque de France)
Directrice de thèse : Mme Laurence Scialom (Professeure, Université de Nanterre)
Résumé
Cette thèse adopte une perspective institutionnaliste pour étudier la manière dont les Monnaies Numériques de Banque Centrale (MNBC) impacteront les systèmes monétaires. Elle est articulée autour de 3 chapitres thématiques que viennent compléter une revue de littérature et un chapitre généalogique sur le concept de MNBC. La revue de littérature (Chapitre 1) réappréhende les résultats auxquels ont abouti les recherches du champ, au prisme de la théorie de l’ambivalence monétaire de Michel Aglietta et André Orléan. Notre objet ici est de déterminer la manière dont le nouvel élément central que forment les MNBC transformera la structure du système bancaire. Et d’analyser la façon dont les interactions entre Banque Centrale et banques commerciales se réagenceront pour aboutir à une nouvelle forme de hiérarchisation monétaire. Le chapitre 2 propose une généalogie du concept de MNBC. Pour ce faire, nous replaçons le débat actuel dans le contexte plus large de la discussion continue sur la numérisation de la monnaie centrale. Nous revenons notamment sur les différentes réflexions menées durant les années 1990 et 2000 au sujet de l’émission de monnaies électroniques (e-money) publiques et qui ont toutes fait long feu (à une exception près).
Notre cadre institutionnaliste nous permet d'appréhender cette innovation monétaire, au-delà de son aspect quantitatif, à travers ses caractéristiques techniques et ses implications politiques, lesquelles requièrent nécessairement une analyse qualitative. Celle-ci porte principalement sur la manière dont les MNBC pourraient être appropriées par les acteurs étatiques. Dans ce sens, nous nous intéressons à la façon dont les différentes structures politiques et les modes de gouvernance économique pourraient tirer parti de cette innovation monétaire. Ainsi, le chapitre 3, porte sur le projet d’euro numérique et plus particulièrement sur la communication de la Banque Centrale Européenne (BCE) à son propos. Nous analysons la manière dont la BCE interprète son mandat pour légitimer son approche de l’euro numérique. Cette analyse est également l’occasion de comparer l’approche de la BCE avec d’autres propositions de MNBC européennes venues de la société civile. Le chapitre 4 étudie le projet de MNBC chinois. Cette nouvelle monnaie y est appréhendée comme une infrastructure numérique dont l’un des objectifs principaux semble être de collecter et de traiter les Big Data à caractère économique que générera son usage. Le chapitre 5 se concentre sur les plateformes multi-MNBC, qui sont conçues pour faciliter la circulation des monnaies numériques nationales dans le cadre du règlement des transferts internationaux. Ces infrastructures créeront des effets de réseaux dissemblables de ceux auxquels aboutit le système de correspondance bancaire actuel et auront nécessairement un impact sur le fonctionnement du Système Monétaire International (SMI).
Notre thèse présente ainsi un panorama varié des différentes évolutions que les MNBC sont susceptibles d'apporter, tant sur le plan technique que sur celui de la gouvernance économique, et ce, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.
La soutenance se tiendra le jeudi 7 mars 2024 à 14h à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin - salle B016 Paul Ricoeur.
Composition du jury :
Référent
Saïd Souam (PR, Université Paris Nanterre)
Rapporteurs
Philippe De Vreyer (PR, Université Paris Dauphine)
Elena Stancanelli (DR CNRS, École d’Économie de Paris)
Membres
Rémi Bazillier (PR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Arnaud Lefranc (PR, CY Cergy Paris Université)
Nadine Levratto (DR CNRS, EconomiX)
Elle se tiendra le mercredi 10 janvier 2024 à 14h en salle 406 (4ème étage - bât. A René Rémond)
Sous la direction de
Laurence Scialom, Professeure des universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury
M. Richard SOBEL, Professeur des Universités, Université de Lille (Président)
M. André ORLEAN, Directeur de recherche émérite, CNRS, ENS (Rapporteur)
M. Jonathan MARIE, Maître de conférences, Université Sorbonne Paris-Nord (Rapporteur)
Mme Eve CHIAPELLO, Directrice d’études, CNRS, EHESS (Examinatrice)
Mme Anne-Laure DELATTE, Chargée de recherche, CNRS, Université Dauphine-PSL (Examinatrice)
Mme Laurence SCIALOM, Professeure des Universités, Université Paris-Nanterre (Directrice de thèse)
Résumé
Le concept de dette publique, pris dans sa dimension macroéconomique, est-il le bon concept pour la réalité qu’il tente d’appréhender ? Une dette publique macroéconomique représente un ensemble de contrats de dette publique microéconomiques, susceptibles d’être continuellement roulés par un Etat. La thèse montre que trois motifs économiques peuvent justifier sa réduction : la prévention d’un défaut pour insolvabilité, l’éloignement d’un défaut par illiquidité et l’optimisation de la politique budgétaire. Dans les faits, l’existence de dispositifs institutionnels tels que la souveraineté monétaire ou le contrôle des capitaux peuvent considérablement réduire la pression à son remboursement. En réalité, dire qu’une dette publique macroéconomique a toujours les propriétés d’une dette revient à la naturaliser sous la forme d’une somme à rembourser, et à nier le fait qu’elle puisse éventuellement ne jamais avoir à l’être. La thèse révèle ainsi le caractère possiblement performatif du concept : à certains égards, ce dernier ne constate pas la préexistence d’une dette publique macroéconomique, mais appelle plutôt à la faire exister comme telle. La dette publique peut alors devenir une idéologie, exploitée de façon plus ou moins intentionnelle comme instrument de pouvoir par les défenseurs de politiques d’austérité. La thèse propose donc de remplacer le concept de dette publique macroéconomique par celui alternatif de « financement externe de l’Etat ». Finalement, ce travail entend montrer que cet imaginaire de la dette façonne également la manière de concevoir le financement des dépenses publiques par l’émission de monnaie Banque centrale.
Mots-clés
dette publique ; performativité ; idéologie ; dette souveraine ; émergence
Elle se tiendra le jeudi 21 décembre 2023 à 10h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de :
Mme Dominique Meurs, Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Mme Nadine Levratto (présidente du jury), Université Paris Nanterre
M. Yannick L'Horty (rapporteur), Université Gustave Eiffel
Mme Kim Pham (rapporteure), Université Paris Nanterre
M. Antoine Rebérioux (membre du jury), Université Sorbonne Nouvelle
M. Patrick Simon (membre du jury), INED
Résumé:
Les travaux présentés dans cette HDR sont ceux d’une économiste empiriste dont le cœur de métier est la compréhension des choix des individus en interaction avec leur environnement, qu’il s’agisse de leur localisation résidentielle ou des normes de leur société. En filigrane, on trouve une question, celle de la justice, et un point de vue méthodologique, celui de la mesure et de ses limites.
Mon parcours est caractérisé par une continuité et par une rupture. La continuité est thématique, avec des travaux qui articulent espace urbain, inégalités et opportunités, et que l’on retrouve dans les trois chapitres de ce rapport de synthèse : de l’accès aux aménités comme composante du bien-être à la mesure de l’accessibilité à l’acceptabilité de la discrimination sur le marché foncier locatif.
La rupture est méthodologique, avec l’abandon progressif de la construction d’indicateurs multidimensionnels de pauvreté et de bien-être pour investir dans la technique des hypothetical survey experiments.
Reflétant cette dynamique, mon programme de recherche est structuré autour de deux
axes principaux. Le premier consiste à continuer d’explorer le rôle de l’espace sur les opportunités des individus, via l’exploitation de données internes sur le personnel d’une grande administration française. Le deuxième axe porte sur la valorisation de l’important investissement en temps réalisé dans la technique des hypothetical survey experiments : valorisation des campagnes d’enquête déjà réalisées, et ouverture à d’autres champs disciplinaires et collaborations.
Mots-clés : urban economics, capabilities, hypothetical survey experiments, discrimination, social justice.
Elle se tiendra le mardi 19 décembre 2023 à 14h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Raymond).
Sous la direction de
Valérie Mignon, Professeure des universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury
Christophe Blot, Économiste, OFCE (examinateur)
Vincent Bouvatier, Professeur, Université Paris-Est Créteil (rapporteur)
Cécile Couharde, Professeure, Université Paris Nanterre (présidente du jury)
Delphine Lahet, Professeure, Université de Bordeaux (examinatrice)
Laëtitia Lepetit, Professeure, Université de Limoges (rapporteure)
Résumé
Cette thèse analyse l’allocation des dettes et actifs bancaires à travers deux principaux aspects. Nous étudions dans un premier temps les déterminants fiscaux de la localisation des actifs intra-groupes relativement aux actifs inter-groupes dans les centres financiers extraterritoriaux. La question de l'arbitrage réglementaire est aussi étudiée. Dans un second temps, nous nous intéressons aux déterminants liés à la politique monétaire dans le cadre particulier de la relation entre la Chine et Hong Kong, en tenant compte du cycle financier global. Enfin, le dernier chapitre propose de tester empiriquement le cadre théorique de la forward guidance appliqué aux annonces de politiques budgétaires françaises pendant la pandémie de COVID-19, en étudiant la réaction des marchés financiers français.
Mots-clés : Évitement fiscal, paradis fiscaux, activité des banques internationales, politique monétaire chinoise, forward guidance, annonce budgétaire.
Elle se tiendra le jeudi 23 novembre 2023 à 13h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B016 (Paul Ricoeur).
Sous la direction de
M. Dramane Coulibaly, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2
Membres du jury
Jean-Louis Combes, Professeur des universités, Université Clermont-Auvergne (rapporteur)
Gilles Dufrénot, Professeur des universités, Sciences Po Aix (rapporteur)
Blaise Gnimassoun, Maître de conférences HDR, Université de Lorraine (examinateur)
Valérie Mignon, Professeure des universités, Université Paris Nanterre (examinatrice)
Résumé
L'intégration économique et régionale ne cesse d'être une question d'intérêt pour les économies africaines, qui multiplient les efforts pour y parvenir. A nos jours, la migration intra-africaine, représentant 83% de la migration totale du continent, constitue le principal pilier de l'intégration africaine. Quant au commerce continental, il est moins reluisant et représente seulement 15% des échanges totaux de la région. Cette thèse s'inscrit dans le cadre de cette intégration africaine et a pour objectif d'évaluer son impact par la migration intra-africaine sur trois aspects macroéconomiques qui constituent ses différentes contributions. La première contribution est une évaluation empirique de l'impact de la migration intra-africaine sur le taux de change réel du point de vue du pays de destination. La deuxième contribution, à l'aide d'un modèle théorique examine empiriquement l'effet pro-commerce des migrants intra-africains avec une dissociation des canaux de transmission et une analyse du rôle des unions monétaires dans cette relation. La dernière contribution, qui est aussi empirique, analyse l'effet de la migration sur la synchronisation des cycles économiques en Afrique.
Mots-clés : Migration intra-africaine; taux de change réel; structure démographique; transferts des migrants; compte courant; commerce intra-africain; union monétaire; synchronisation des cycles économiques.
Elle se tiendra le lundi 20 novembre 2023 à 14h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Raymond).
Sous la direction de
M. Dramane Coulibaly, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2
Membres du jury
Pierre Allegret, Professeur des Universités, Université Côte d'Azur
Vincent Bouvatier, Professeur des Universités, Université Paris-Est Créteil (rapporteur)
Cécile Couharde, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Issouf Soumare, Professeur des Universités, Université Laval, Canada.
Camélia Turcu, Professeur des Universités, Université d'Orléans (Rapporteure)
DramaneCoulibaly, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2 (Directeur de thèse)
Résumé
Cette thèse analyse les effets des instruments de politique économique conjoncturelle sur la dynamique du crédit et la stabilité bancaire dans les pays en développement. Le premier chapitre de la thèse étudie la relation entre l'exposition des banques à la dette souveraine et leurs prêts au secteur privé dans la région de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). En utilisant un ensemble de données en panel de 136 banques sur la période 2001-2017, nous trouvons des preuves d'une relation négative entre les détentions de titres souverains par les banques et leur crédit au secteur privé dans cette région. L'ampleur de l'effet d'éviction dépend de la structure économique et des caractéristiques des banques (structure actionnariale, niveau de capitalisation et la taille de la banque). Dans le deuxième chapitre, nous examinons si la perception des contraintes financières des gestionnaires des entreprises change après un changement de politique monétaire. Notre analyse montre que les gestionnaires sont plus susceptibles de signaler des contraintes financières plus élevées après une augmentation du taux directeur dans les pays en développement. Les résultats suggèrent que cet ajustement est symétrique (pour un assouplissement ou un resserrement), mais n'est perceptible que lorsque le changement dépasse 150 points de base. Nous montrons enfin que les entreprises les plus sensibles sont celles ayant une relation de crédit préalable. Le troisième chapitre de la thèse analyse l'impact des changements du taux directeur sur la prise de risque bancaire dans les pays africains. Pour ce faire, nous nous appuyons sur un panel de 537 banques africaines sur la période 2000-2020. Nos résultats suggèrent un impact positif de la politique monétaire accommodante sur la prise de risque bancaire en Afrique. Cependant, les analyses mettent en évidence l'importance des différences régionales, les banques d'Afrique Sub-saharienne présentant des réactions distinctes par rapport à leurs homologues d'Afrique du Nord.
Mots-clés : Dette souveraine, Politique monétaire, crédit au secteur privé,Stabilité bancaire, Pays en développement.
La soutenance aura lieu le lundi 16 octobre 2023 à 9h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin - en salle B016 (Paul Ricoeur).
Sous la direction de :
Lionel Ragot (Professeur des universités, Université Paris Nanterre)
Membres du jury :
Axel Gautier, Professeur, HEC Liège, Université de Liège (rapporteur)
Thierry Pénard, Professeur des universités, Université de Rennes (rapporteur)
Maya Bacache-Beauvallet, Professeure des universités, Telecom Paris & Membre du collège de l'ARCEP (examinatrice)
Eric Darmon, Professeur des universités, Université Paris Nanterre (examinateur)
Katheline Schubert, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Paris School of Economics (examinatrice)
Résumé de la thèse :
Cette thèse s'intéresse aux impacts économiques de la transition numérique sous divers angles. L'objectif est de comprendre et d'identifier les impacts du numérique, qu'ils soient directs via l'utilisation des technologies du numérique ou indirects via la régulation de leur utilisation. Nous distinguons deux parties principales au sein de ce travail. La première s'intéresse à la mesure du numérique et à son impact sur les agrégats macro-économiques. Une attention particulière est accordée aux services numériques gratuits dont le modèle économique est basé sur la collecte de données et la publicité personnalisée. Puis, une approche micro-économique est adoptée dans une deuxième partie afin d'étudier les impacts hétérogènes du numérique sur les ménages. Nous nous concentrons sur la France et regardons les inégalités numériques en termes d'adoption et d'utilisation, mais aussi celles engendrées par la régulation du numérique. Plus précisément, nous regardons l'impact distributif et l'efficacité d'une taxe environnementale sur les données mobiles.
Mots clés :
économie du numérique, macroéconomie, inégalités, environnement
La soutenance aura lieu le jeudi 5 octobre 2023 à 14h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin - en salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de :
Johanna Etner (Professeur des universités)
Membres du jury :
Laurent Denant Boemont Professeur des Universités, Université de Rennes 1
Stéphane Monjon, Maitre de Conférences - HDR, Université de Paris 9
Marc Baudry, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Benoit Chèze, Chargé de recherche, entreprise
François Combes, ingénieur de recherche, Université Paris 12
Martin Koning, Directrice de Recherche, Université Paris 12
Johanna Etner, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Comprendre les modifications de comportement des usagers, anticiper les ruptures technologiques et définir au mieux les politiques publiques d’accompagnement pour une mobilité durable en les intégrant dans un modèle de choix discret. Ceci afin d’élaborer des scénarios intégrés et cohérents de diffusion des différentes technologies pour les véhicules particuliers dans chacun des pays européens et à un niveau agrégé.
La soutenance aura lieu le mercredi 20 septembre 2023 à 10h, au bâtiment Pierre Grappin (B) – salle B016 (Paul Ricoeur).
Sous la direction de :
Meglena Jeleva (Professeure des universités, Université Paris Nanterre)
Noémi Berlin (Chargée de recherche CNRS, Université Paris Nanterre)
Membres du jury :
Fabrice Le Lec, Professeur des universités, Université de Lille (rapporteur)
Marc Willinger, Professeur des universités, Université de Montpellier (rapporteur)
Ani Guerdjikova, Professeure des universités, Université Grenoble Alpes (examinatrice)
Phu Nguyen-Van, Directeur de recherche CNRS, Université Paris Nanterre (président du jury)
Résumé de la thèse :
Dans cette thèse, nous analysons les comportements pro-environnementaux et leur importance dans la lutte contre la dégradation environnementale causée par les modes de production et de consommation actuels. L’étude des comportements pro-environnementaux est nécessaire dans l’objectif de réduire l'impact de la consommation sur l'environnement, car ceux-ci permettent de réduire les externalités négatives dues à la pollution, d’éviter la dégradation de la qualité environnementale, et d’inciter les individus à contribuer aux biens publics environnementaux. Dans cette thèse, nous cherchons à comprendre les déterminants de ces comportements des individus en nous concentrant sur la consommation de biens « verts » et les dons aux associations environnementales. Il est aussi examiné les différents déterminants de l'acceptabilité des politiques publiques visant à l'adoption de ces comportements « verts » cherchant à réduire les externalités négatives. Le contexte incertain de la qualité environnementale et de l’impact de la consommation au fil du temps est également abordé, en mettant en lumière l’importance des attitudes face à l’incertitude, telles que l’aversion à l’ambiguïté et le pessimisme dans ces comportements. Nous utilisons deux méthodologies de recherche complémentaires : des modèles théoriques de la microéconomie comportementale et des expériences en laboratoire.
Mots clés :
comportements pro-environnementaux ; incertitude ; attitudes face à l'incertitude ; politiques publiques
La soutenance aura lieu le lundi 10 juillet prochain à 14 heures, au bâtiment Pierre Grappin (B) – salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de :
Laurence SCIALOM, Professeure à l’Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Présidente : Cécile COUHARDE, Professeure à l’Université Paris Nanterre
Rapporteur : Laurent LE MAUX, Professeur à l’Université de Bretagne Occidentale
Rapporteur : Jean-François PONSOT, Professeur à l’Université Grenoble Alpes
Examinatrice : Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN, Maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Examinateur : Cédric DURAND, Professeur associé à l’Université de Genève
Examinateur : Clément FONTAN, Professeur associé à l’Université Catholique de Louvain,
Résumé de la thèse :
Depuis quelques années, les banques centrales manifestent un intérêt croissant pour les dynamiques liées au changement climatique. D’une part, leurs missions de supervision financière les poussent à évaluer l’ampleur des risques financiers climatiques et d’encourager leur bonne intégration par les acteurs du marché. D’autre part, leur objectif de stabilité des prix les oblige à examiner les conséquences de ces dynamiques pour l’inflation et à repenser les canaux de transmission de leur politique monétaire. Pour autant, le phénomène de « verdissement » des banques centrales recouvre des réalités bien diverses. Ainsi, tandis que certaines banques centrales développent des politiques ambitieuses visant à réorientation les flux de capitaux de façon proactive pour faciliter la transition bas-carbone, d’autres demeurent entièrement indifférentes à ces questions. En cherchant à comprendre les déterminants ainsi que les conséquences de ce phénomène différencié, notre thèse vise à déplier l’économie politique du verdissement des banques centrales.
Mots clés :
banques centrales ; changement climatique ; transition bas-carbone ; économie politique ; économie institutionnaliste
La soutenance aura lieu le mercredi 8 février 2023 à 10h00 au Bâtiment Pierre Grappin (B) - Salle B015 René Rémond.
Sous la direction de :
Marc BAUDRY, Professeur des universités, Université Paris Nanterre
Béatrice DUMONT, Professeure des Universités, Université Sorbonne Paris Nord.
Membres du jury :
M. René AÏD, Professeur des Universités, Université Paris Dauphie PSL
M. Dietmar HARHOFF, Professeur d'enseignement supérieur, Max Planck Institut
M Roman ARJONA GRACIA, Economiste, Commission Européenne
Mme Béatrice DUMONT, Professeure des Universités, Université Sorbonne Paris Nord
M. Dominique QUELLEC, Conseiller
M. Eric LANGLAIS, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
M. Marc BAUDRY, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
L’étude de la relation entre brevets et progrès technique présente un intérêt à au moins deux égards. Elle permet d’apprécier si le système des brevets est un instrument efficace dans son rôle de catalyseur de l’innovation, mais apporte également une information sur la pertinence du recours aux données de brevets comme témoins de l’activité inventive des firmes. L’objectif de cette thèse est d’étudier cette relation dans le secteur l’énergie éolienne. La solution retenue par les pouvoirs publics en matière d’innovation verte est bien souvent le couplage entre une politique visant à inciter les agents économiques à s’engager dans le processus de R&D – un système de brevets s’inscrivant dans cette logique – et une politique visant à orienter cet effort de recherche vers des technologies propres. Le système des brevets a donc un rôle clé à jouer dans la réalisation des objectifs climatiques. Le premier chapitre aborde la question des usages dits stratégiques des brevets sous le prisme de la procédure d’opposition. Dans un deuxième chapitre, nous cherchons à distinguer par des techniques d’analyse sémantique les brevets relevant de l’innovation de produit et de procédé. Les deux chapitres suivants cherchent à apprécier si les firmes qui détiennent les brevets sont celles qui contribuent de manière effective au progrès technique. Le troisième chapitre s’intéresse à l’innovation de produit, et donc à la relation entre brevets et évolution dans les caractéristiques techniques des turbines. Le quatrième chapitre suit la même logique, mais se concentre sur l’innovation de procédé et la baisse du coût de la technologie. Finalement, rien n’indique que le système européen des brevets ne remplit pas sa fonction de catalyseur de l’innovation.
Mots clés :
Innovation bas-carbone, Politique d'innovation , Brevets, Energie éolienne
La soutenance aura lieu le mercredi 14 décembre à 14H30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment A -René Rémond, salle A305.
Sous la direction de :
Fabien Prieur (Professeur, Université de Montpellier)
Mireille Chiroleu-Assouline (Professeure, Paris School of Economics, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne)
Membres du jury :
Olivier Beaumais, Professeur, Université de Rouen (rapporteur)
Philippe Quirion, Directeur de recherche CNRS, CIRED (rapporteur)
Sandrine Mathy, Directrice de recherche CNRS, Université de Grenoble
Lionel Ragot, Professeur, EconomiX-Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Si le changement climatique peut être considéré comme la plus grande menace à laquelle l'humanité est confrontée, l'atteinte d'une neutralité nette d'émission zéro pourrait être son plus grand défi d'ici la fin du XXIe siècle. La transition vers une économie à faible émission de carbone est un enjeu macroéconomique traversé par de nombreux effets redistributifs qui ne sont pas entièrement connus mais qui impliquent une compréhension fine de ses mécanismes. Les modèles macroéconomiques, en particulier les modèles d'équilibre général calculable (EGC), peuvent aider à encadrer les obstacles et servir d'outil puissant pour la conception des politiques publiques. Ma thèse explore différentes dimensions associées à la modélisation macroéconomique et la manière de mieux intégrer l'hétérogénéité dans leur cadre d’analyse. Le premier chapitre est consacré à la question de la comptabilisation des émissions et à l'évaluation de la distribution de l'empreinte carbone au sein de la population. S'appuyant sur les résultats du premier chapitre, le deuxième contribue au débat sur la régressivité de la tarification du carbone en proposant une analyse d'équilibre général des effets redistributifs à l'aide d'un modèle EGC dans lequel plusieurs groupes de ménages sont représentés, avec un comportement hétérogène dans leurs réponses aux variations de prix. Le troisième et dernier chapitre se concentre sur la question de l'incidence de la calibration des paramètres de la fonction de production sur les résultats de simulations faites avec un modèle EGC.
Mots clés :
Modèle EGC ; Micro-simulations ; Économétrie de panel ; Impacts redistributifs ; Fiscalité carbone ; Fonction de production
La soutenance aura lieu le vendredi 9 Décembre à 10h00 au bâtiment Pierre Grappin – Salle B016 de l’université Paris Nanterre.
Sous la direction de :
Christophe Boucher - Professeur, Université Paris Nanterre
Sessi Tokpavi - Professeur, Université Orléans
Membres du jury :
Stéphane Goutte - Professeur, Université Paris Saclay
Olena Havrylchyk - Professeur, Université Paris 1 Panthèon-Sorbonne
Gilles de Truchis - Maître de conférences, Université Orléans
Emmanuel Flachaire - Professeur, Université d'Aix-Marseille
Nadine Levratto - Directrice de Recherche, Université Paris Nanterre - CNRS
Résumé de la thèse :
Cette thèse présente les apports des méthodologies d’apprentissage machine dans la compréhension du risque de défaillance des TPE-PME françaises. Elle se compose de trois chapitres. Le premier chapitre confronte les modèles classiques de notation du risque à des approches plus modernes mobilisant des modèles prédictifs. L’étude est menée sur l’ensemble des comptes annuels publics des entreprises françaises et les greffes des tribunaux de commerce publiés en 2017-2018. Des modèles explicatifs de type SHAP sont également mobilisés pour garantir l’explicabilité des modèles principaux. Le second chapitre développe l’hypothèse d’une contagion du risque au sein de zones géographiques à forte densité d’entreprises. Les flux de risque sont simulés à l’aide de réseaux de neurones sur une reconstitution du maillage territorial des TPE-PME. L’analyse de la structure entraînée de ces réseaux nous permet de quantifier la contribution marginale d’un voisinage d’entreprises sur le risque de défaillance, ainsi que les principaux vecteurs facilitant cette contagion. Le troisième chapitre capitalise sur les modèles SHAP afin de transposer les méthodes d’optimisation de la Modern Portfolio Theory au contexte du marché des prêts aux entreprises. La pertinence de cette méthodologie en termes de profil risque-rendement est évaluée par simulation de Monte-Carlo sur un marché virtuel reproduisant les conditions de 2017.
Mots clés :
Risque de défaillance, TPE / PME, Crowdlending, Machine Learning, Opendata
La soutenance aura lieu le mardi 06 Décembre à 14h00 au Bâtiment Campus Einaudi - Salle LL3 de l’Université de Turin.
Sous la direction de :
Monsieur, Eric Langlais, Professeur, Université Paris Nanterre, Monsieur Alessandro Melcarne, Maitre de Conférences, Université Paris Nanterre et de Monsieur, Giovanni Battista Ramello, Professeur, Université de Turin (Italie)
Membres du jury :
Monsieur, Rok, Spruk Professeur, Université de Ljubljana (Slovénie)
Monsieur, Roberto, Zanola Professeur, Université du Piémont Oriental (Italie)
Monsieur, Eric Langlais, Professeur, Université Paris Nanterre
Madame, Roberta Lombardi, Professeur, Université du Piémont Oriental (Italie)
Monsieur, Alessandro Melcarne, Maitre de Conférences, Université Paris Nanterre
Monsieur, Giovanni Battista Ramello Professeur, Université de Turin (Italie)
Résumé de la thèse :
Cette thèse est une contribution à la littérature en économie du droit. Le thème principal de cette recherche est le phénomène de l’induction de la demande que les professionnels des impôts stimulent chez les contribuables. La thèse est divisée en quatre chapitres, chacun analysant un aspect différent de la relation agent/client dans le domaine fiscal. Le chapitre introductif propose une vue d'ensemble du contexte de travail en analysant le contexte de l'enquête. Le premier chapitre est une contribution théorique qui se concentre sur l'établissement d'une relation et d'un lien entre le domaine médical et le secteur fiscal. L'organisation du chapitre conduit à l'hypothèse et à l'identification du phénomène de la demande induite par le professionnel dans le domaine fiscal. Ce concept est la base de ce projet de recherche et constitue le noyau central de ce chapitre. Il suggère également une hypothèse d'investigation dans la relation délicate entre agent et client, caractérisée par une forte asymétrie d'information. Le second chapitre explore par le biais d'une analyse empirique l'hypothèse du phénomène dans le domaine fiscal. Il le fait en étudiant la question de recherche visant à identifier la demande induite par le professionnel dans le contexte des tribunaux fiscaux. Tout ceci propose une approche innovante au problème de l'augmentation des appels dans le domaine du contentieux fiscal. L'inclusion d'effets fixes et l'utilisation d'un panel de données, combiné à une variable instrumentale, nous permettent d'estimer la relation causale entre le nombre de comptables et le nombre de recours fiscaux. Enfin, le troisième chapitre étudie la relation entre qualité institutionnelle et consultants fiscaux à travers une analyse empirique. La qualité institutionnelle, identifiée par l'utilisation d'un "IQI" (Institution quality index) rassemble cinq variables susceptibles d'en capturer les différents aspects. Ce chapitre explique pourquoi les professionnels de la fiscalité sont attirés davantage par les environnements institutionnels de faible qualité. Le principe de base, dans ces types de scénarios, repose sur le fait que les professionnels de la fiscalité sont encore puis puissants et influents qu'ailleurs. Cela est dû à la hausse du déséquilibre informationnel et au dysfonctionnement général du système institutionnel.
Mots clés :
Induction De La Demande, Asymétrie D’information, Contentieux Fiscal, Contribuables Professionnels Des Impôts, Qualité Institutionnelle.
La soutenance aura lieu le mardi 06 Décembre à 14h00, salle des conférences du bâtiment de formation continue (BFC).
Sous la direction de :
Madame, Meglena Jeleva, Professeure, Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Wenda Mimra (rapporteure, ESCP Paris),
Jean-Christophe Vergnaud (rapporteur, Université Paris 1),
Jean-Louis Rullière (rapporteur, Université Lyon 1),
Johanna Etner (examinatrice, Université Paris Nanterre),
Christophe Neves (examinateur, Polytechnique),
Meglena Jeleva (Directrice de thèse).
Résumé de la thèse :
Ce projet de thèse aborde les enjeux liés au développement sur le marché de la couverture de risque de nouveaux modèles dits collaboratifs ou P2P. Nous explorons d'abord dans le chapitre 1 les déterminants permettant d’expliquer le choix des agents de se couvrir avec une couverture P2P plutôt qu’avec une assurance traditionnelle. Nous observons que si la réduction du coût de la couverture est le principal atout du P2P sur l'assurance traditionnelle, son caractère pro-social participe également à renforcer son attractivité. Nous montrons que le recours à un nudge permet de réduire la défiance des agents vis à vis du P2P et que contrairement aux idées reçues le fait de constituer des groupes de partage du risque autour de critères affinitaires ne renforce pas l'attrait des agents pour le P2P. Nous consacrons le chapitre 2 à une analyse théorique et expérimentale de l'impact du P2P sur la propension à frauder des agents. Nous montrons que les agents ont une propension significativement plus faible à frauder dans le cas d'un modèle P2P ce que nous expliquons par le fait que les agents perçoivent un coût psychologique à frauder plus important au sein d'un groupe P2P que dans le cadre d'une interaction avec un assureur. Dans le chapitre 3, nous montrons que la structure incitative des modèles P2P participe à stimuler les efforts de prévention comparativement à une couverture traditionnelle et que cet effet est d'autant plus important que le reste à charge est faible. Nous montrons également que le fait de mettre en avant, à l'aide d'un nudge, les externalités positives que génère un effort de prévention individuel pour les autres dans le cas du P2P participe à stimuler les efforts de prévention.
La soutenance aura lieu le mardi 29 novembre à 14H00, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin, salle B016 Paul Ricœur.
Sous la direction de :
Mme Nadine Levratto (Directrice de recherche, Université Paris Nanterre) et de M. Jimmy Lopez (Maître de Conférences, Université Bourgogne Franche-Comté)
Membres du jury :
Mme Flora Bellone, Professeure, Université Côte d’Azur (rapporteure)
M. Fabien Tripier, Professeur, Université Paris-Dauphine (rapporteur)
Mme Mouchira Lahiani, Docteure, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
M. Gilbert Cette, Professeur, NEOMA Business School
M. Saïd Souam, Professeur, CNRS, EconomiX-Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie les facteurs qui influencent la productivité dans le secteur de la construction. Elle est motivée par un contexte de ralentissement de l’évolution du niveau de la productivité apparente du travail dans la construction européenne en général et française en particulier durant ces dernières décennies. Cette thèse contribue à la littérature sur la mesure de la productivité globale des facteurs et les déterminants de productivité dans le secteur de la construction. Le premier chapitre passe en revue plusieurs méthodes de calcul de la productivité globale des facteurs dans la construction afin de montrer les spécificités du secteur. L’étude a été menée à la fois au niveau des données sectorielles et d’entreprises. Dans le deuxième chapitre, nous étudions l’impact des réglementations sur la productivité globale des facteurs. Il s’agit d’une étude à partir de données sectorielles dans les pays membres de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans le troisième chapitre, nous nous intéressons aux déterminants de productivité (productivité du travail et productivité globale des facteurs) au sein des entreprises du secteur de la construction en France métropolitaine. Enfin, le dernier chapitre s’intéresse à l’hétérogénéité des entreprises de construction françaises métropolitaines en matière de productivité. L’intérêt est de combiner les facteurs individuels propres aux entreprises et les facteurs de localisation pour expliquer cette hétérogénéité.
Mots clés :
Secteur de la construction ; Productivité ; Données sectorielles ; Données d’entreprises françaises ; Réglementation ; Hétérogénéité ; Modèle multiniveaux.
La soutenance aura lieu le vendredi 28 Octobre à 9h30, à l'Université Paris-Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin, salle B015 René Rémond.
Sous la direction de :
Mme Johanna Etner (Professeure, Université Paris-Nanterre)
Membres du jury :
M. Olivier Beaumais, Professeur, Université de Rouen (rapporteur)
M. Serge Garcia, Directeur de recherche, INRAE, BETA-Nancy (rapporteur)
Mme Lisette Ibanez, Directrice de recherche, INRAE, Supagro-Montpellier
M. Phu Nguyen-Van, Directeur de recherche, CNRS, EconomiX-Université Paris Nanterre
M. Jean-Christophe Pereau, Professeur, Université de Bordeaux
Résumé de la thèse :
Dans le contexte de dérèglement climatique actuel, il est urgent que la société opère une transformation profonde de ses modes de vie, de production et de consommation, avant que les impacts négatifs sur l’environnement ne soient irréversibles. Du côté de la production, les exploitants agricoles doivent se tourner vers des pratiques agricoles moins polluantes. En ce qui concerne les consommateurs, ces derniers doivent s’orienter vers l’achat de produits plus durables, moins nocifs pour l’environnement et leur santé. Dans cette perspective, cette thèse contribue à comprendre l’adoption de comportements en faveur de l’environnement de manière théorique, empirique et expérimentale. Tout au long de cette thèse, nous cherchons à comprendre les facteurs explicatifs de l’adoption de comportements pro-environnementaux, chez les consommateurs et au sein de la population agricole. De plus, nous mettons en lumière les attitudes et préférences individuelles en matière de sensibilité environnementale, de préoccupations de santé et de préférences pour des biens durables et sains. Nous analysons l’efficacité de certains leviers à disposition des pouvoirs publics permettant d’accroitre l’adoption de tels comportements : les incitations monétaires (Paiements pour Services Environnementaux) ainsi que les politiques de communication et d’information gouvernementales dans le cas de la prévention liés aux risques de pollution. Les résultats suggèrent que les politiques publiques, qui ont pour objectif de promouvoir des comportements moins néfastes à l’environnement, devraient mettre en place des politiques acceptables socialement pour encourager les individus. Il s’agit de s’appuyer sur des leviers économiques et non-économiques, ainsi que d’intensifier les efforts en matière de communication.
Mots clés :
Comportements pro-environnementaux ; Incitation ; Normes sociales ; Jeu du bien public ; Prévention ; Paiements pour Services Environnementaux
La soutenance aura lieu le mercredi 12 octobre 2022 à 14 h 00, à l'Université Paris-Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B015 René Rémond).
Sous la direction de :
Mme Valérie Mignon (Professeure, Université Paris-Nanterre)
Membres du jury :
Mme Cécile Couharde, Professeure, Université Paris-Nanterre
M. Laurent Ferrara, Professeur, SKEMA Business School
Mme Céline Gimet, Professeure, Institut d’Études Politiques d'Aix-en-Provence (rapporteur)
M. Emmanuel Hache, Économiste, IFP Énergies nouvelles
M. Christophe Hurlin, Professeur, Université d'Orléans (rapporteur)
Résumé de la thèse :
Cette thèse analyse le rôle de la finance dans le processus de la transition énergétique, en nous concentrant particulièrement sur l’étude de la responsabilité du secteur financier face au changement climatique. Dans notre premier chapitre « Green energy indices & financial markets : An in-depth look », nous construisons une nouvelle base de données sur les indices boursiers énergétiques verts et nous analysons les caractéristiques de ces indices face aux indices boursiers de référence. Dans notre deuxième chapitre « Return spillovers between green energy indices and financial markets: a sectoral approach » nous analysons comment ces indices énergétiques verts interagissent avec les autres secteurs économiques tels que les secteurs de l’industrie, des matériaux ou des énergies fossiles. Ces deux premiers chapitres ont pour objectif d’accroître la transparence autour des produits financiers verts et de comprendre leurs intégrations sur les marchés financiers ; des conditions qui nous semblent nécessaires dans la perspective d'une réorientation massive des flux de capitaux vers des projets responsables. Notre troisième chapitre « Large-scale natural disasters & credit market risks » s’intéresse à la résilience des institutions financières et des consommateurs aux chocs climatiques. À cette fin, nous mesurons l'impact des catastrophes naturelles sur les risques de crédit des ménages et des entreprises aux États-Unis, ainsi que la réponse des investisseurs institutionnels à ces chocs.
Mots clés :
Économie du climat et changement climatique ; Économétrie financière, Finance Verte ; Investissements Verts ; Marchés financiers ; Risques climatiques
La soutenance aura lieu le vendredi 30 Septembre 2022 à 10 h 30 à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B016).
Sous la direction de :
M. Luc Désiré Omgba (Professeur, Université de Lorraine)
Membres du jury :
Mme Pascale Combes Motel, Professeure, Université Clermont Auvergne (Rapporteure)
M. Dramane Coulibaly, Professeur, Université Lumière Lyon 2 (Rapporteur)
M. Christian Ebeke, Senior Economist, FMI
Mme Elise Huillery, Professeure, Université Paris Dauphine, PSL
Mme Valérie Mignon, Professeure, Université Paris Nanterre
M. Luc Désiré Omgba, Professeur, Université de Lorraine
Résumé de la thèse :
Cette thèse se propose d’étudier la relation entre corruption et trois questions contemporaines qui se posent aux économies africaines. Dans le premier chapitre, les effets de la corruption sur la structure économique des dépenses publiques sont étudiés. Dans le deuxième, le rôle de la corruption sur les choix professionnels est mis en évidence. Le troisième chapitre s’interroge sur le rôle des dirigeants dans la lutte contre la corruption.
Plusieurs résultats découlent de ces études. (i) Sur le plan des dépenses publiques, une forte corruption en Afrique entraine une distorsion des dépenses publiques au détriment des dépenses en capital. (ii) Sur l’emploi, il est mis sur pied une nouvelle mesure de la corruption des agents publics comme étant la différence entre le salaire perçu pour un poste donné et le salaire effectif du poste. Ainsi, en surestimant le salaire servi dans l’administration publique en lien avec la corruption, des chercheurs d’emplois choisissent de faire carrière dans l’administration publique au détriment des autres secteurs. (iii) Sur le rôle des dirigeants, il est démontré un effet substantiel du leadership du Capitaine Thomas Sankara et ses politiques anti-corruption sur la corruption au Burkina Faso de 1983 à 1987.
Sur la base de ces résultats, la thèse recommande : (i) d’inscrire la lutte contre la corruption à la première page des politiques de développement en Afrique; (ii) de mettre les informations sur l’administration publique à la disposition des citoyens et baser au moins en partie la sélection des agents de l’État sur des caractéristiques anti-corruption ; (iii) de mettre en œuvre des procédures relatives à l’intégrité des leaders, et de sélectionner les leaders sur la base entre autres de leur programme anti-corruption.
Mots clés :
Corruption, Dépenses publiques, Choix professionnel, Administration public, Leadership, Capitaine Thomas Sankara, Afrique
La soutenance aura lieu le lundi 4 Juillet 2022 à 14 h 30 à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B016 Paul Ricœur).
Sous la direction de :
Mme Cécile Couharde (Professeure, Université Paris Nanterre)
M. Aurélien Saïdi (Maître de Conférences, Université Paris Nanterre)
Membres du jury :
Mme Béatrice Cherrier, Chargée de Recherche, CREST-CNRS (rapporteure)
M. Olivier Musy, Professeur, Université de Paris (rapporteur)
Mme Valérie Mignon, Professeure à l’Université Paris Nanterre
M. Francesco Sergi, Maître de Conférences, Université Paris-Est Créteil
Résumé de la thèse :
Cette thèse identifie et explore certains aspects de la relation qu’entretiennent l’économie et la religion. Nous analysons d’abord comment la notion d’intérêt personnel s’est émancipée de la morale religieuse pour devenir un concept
économique. Alors que l’économie a longtemps été pensée au travers du prisme religieux, la notion d’intérêt personnel, appréhendée via les mécanismes du marché économique, va permettre de soustraire l’économie de la morale religieuse et de l’ériger en discipline autonome. Nous explorons ensuite le renversement de cette relation entre économie et religion, à partir du XVIIIe siècle, qui voit la religion devenir un objet d’étude pour l’économie. Adam Smith est l’un des premiers auteurs à proposer une analyse économique du champ religieux, en opérant une analogie entre l’échange marchand propre au champ économique et les relations confessionnelles qui prennent naissance dans le champ du religieux. Nous montrons en quoi la littérature économique contemporaine traitant de la religion s’inscrit, pour partie, dans l’analyse de Smith, en considérant la sphère religieuse comme un marché à part entière, plus ou moins concurrentiel, obéissant aux mécanismes régissant l’offre et la demande (en l’espèce, de biens et services cultuels). Nous analysons enfin le développement de la pensée sociale chrétienne et son lien avec l’économie. Loin de constituer une position immuable, l’Encyclique Rerum Novarum apparaît plutôt comme le point de départ d’une réorientation progressive de la doctrine sociale de l’Église. Les évolutions de cette pensée chrétienne vont permettre d’intégrer les réflexions relatives aux mutations socio-économiques qui affectent les sociétés modernes, sans pour autant oublier l’importance du message évangélique et ses vérités fondamentales.
La soutenance aura lieu le 2 juin 2022 à 14 heures 30 à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B016 Paul Ricœur)
Sous la direction de :
Mme Nadine Levratto, Directrice de recherche à l'Université Paris Nanterre
Membres du jury :
M. Maarouf Ramadan, Professeur à l’Université de Sherbrooke au Canada
M. Jean Bonnet, Professeur à l’Université de Caen
M. Saïd Souam, Professeur à l’Université de Paris Nanterre
M. Olivier Sudrie, Maître de conférences à l’Université Paris Saclay
Résumé de la thèse :
Cette thèse traite de deux problématiques structurantes dans le champ de l’économie de l’entreprise : d’une part la place et du rôle de la très petite entreprise (TPE) dans les pays industrialisés et du secteur informel dans les pays en développement et d’autre part la théorie de la croissance de la firme.
Ces thématiques sont abordées sous un angle principalement empirique. Les analyses proposées par les sept articles constitutifs de cette thèse sur travaux reposent sur l’exploitation de données individuelles d’entreprises issues de diverses sources statistiques nationales en France, dans les pays de l’Union Européenne, les pays d’Europe centrale et orientale et les pays en développement. La grande diversité des terrains d’analyses permet de mettre en perspective les résultats observés et de proposer des analyses comparatives entre les dynamiques d’entreprises de différentes zones géographiques.
Ces articles apportent quelques contributions originales aux analyses de la qualité des données statistiques sur les entreprises, de la place et du rôle de la TPE et des déterminants de la croissance des entreprises. Les travaux consacrés aux soubassements statistiques des analyses d’entreprises développent les conséquences d’une couverture du champ productif déficiente ou mal structurée et des différents choix méthodologiques liés aux modalités de traitement des données d’entreprises. Ceux qui s’intéressent à la place et au rôle de la TPE révèlent des situations souvent plus complémentaires que concurrentes des petites et des grandes entreprises, conformément à la théorie des interstices développée par Penrose. Ils présentent également les spécificités des comportements des TPE, notamment en matière d’exportation, d’innovation, de relations inter-entreprises et de productivité, tout en traitant en filigrane les questions de taille optimale et de taille critique. Enfin les articles qui se penchent sur la croissance des entreprises s’intéressent plus particulièrement à certains déterminants (la taille, la localisation, l’investissement, …) et, à partir de la diversité des trajectoires individuelles des TPE, questionnent les objectifs poursuivis par les entrepreneurs et leurs stratégies.
Au final, ces différents travaux apportent quelques éléments de réponse à la question de savoir si la taille fait encore sens, au regard des mutations des systèmes productifs, pour analyser les comportements et les stratégies des entreprises.
Mots clés : Entreprises, croissance, PME, micro-entreprises, entrepreneurs, statistique, secteur informel
La soutenance aura lieu le 30 mai 2022 à 15 heures à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B015 René Rémond).
Sous la direction de :
Mme Dominique Meurs, Professeur des universités
Mme Caroline Bonnet, Directrice de Recherche,
Mme Anne Lavigne, Professeur des Universités,
Membres du jury :
M. Didier Blanchet, Administrateur de l’INSEE – Institut National Etudes Economiques
M. Antoine Bozio, Maitre de conférences –HDR – EHESS-
Mme Marion Gousse, Enseignante Chercheuse, Université de Laval, (Québac CANADA)
M. Grégory Ponthiere, Professeur d’enseignement supérieur, Université Catholique de Louvain
Mme Carole Bonnet, Directrice de Recherche, Institut national d’études démographiques
Mme Anne Lavigne, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Mme Dominique Meurs, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Cette thèse vise à améliorer les connaissances sur les inégalités de genre à la retraite. Les inégalités de pension entre les femmes et les hommes sont le reflet de l'acquisition différenciée de droits à la retraite pendant la carrière, conséquence de la division genrée des rôles sociaux au sein des couples. Grâce à une approche empirique et avec l'utilisation de données administratives, cette thèse interroge les inégalités de genre à la retraite au-delà des différences de pension moyenne et évalue le rôle des droits conjugaux à la retraite dans ces inégalités.
Une première partie introductive décrit la situation française vis à vis des dispositifs de droits conjugaux à la retraite. Une deuxième partie propose de prendre en compte la durée de la retraite dans les inégalités de genre. Le chapitre 2 propose une mesure de la durée de retraite passée en situation de veuvage. Le chapitre 3 analyse les différences de décision de départ entre les femmes et les hommes. La durée passée à la retraite est très hétérogène parmi les individus. Les veuves dont les revenus sont les plus faibles passent plus de temps en situation de veuvage. Par ailleurs, les femmes et les hommes ne prennent pas les mêmes décisions de départ à la retraite car les hommes sont plus sensibles aux incitations financières. Enfin, la troisième partie de cette thèse propose des évaluations de réformes des droits conjugaux à la retraite. Le chapitre 4 évalue ex ante une réforme permettant de maintenir le niveau de vie monétaire des survivants au décès de leur conjoint en France. Le chapitre 5 évalue ex post une réforme néerlandaise pour comprendre les conséquences de la suppression de tels dispositifs sur les revenus des veuves en âge de travailler. Les droits conjugaux à la retraite ne remplissent actuellement pas leur objectif de maintien du niveau de vie suite au décès d’un conjoint pour les survivantes les moins aisées, tandis qu’ils le surcompensent pour d’autres. La suppression de ces dispositifs augmenterait l’offre de travail des veuves en âge de travailler mais amplifierait la proportion de bénéficiaires d’autres prestations sociales.
Mots clés : Système de retraite, Inégalités de genre à la retraite, Réversion, Veuvage, Offre de travail, Évaluation des politiques publiques.
Titre : Nonfinancial determinants of corporate failure.
La soutenance aura lieu le 30 mai de 9h30 à 13h30 - Salle G614B.
Membres du jury
Nadine Levratto - Garante
Directrice de recherche au CNRS, Université Paris Nanterre
Jocelyn Martel - Rapporteur
Professeur, ESSEC Business School
Catherine Refait-Alexandre - Examinatrice
Professeur, Université de Franche-Comté
Eric Séverin - Rapporteur
Professeur, Université de Lille
Saïd Souam - Examinateur
Professeur, Université Paris Nanterre
La soutenance aura lieu le 23 mai à 14h30.
Sous la direction de :
Nadine Levratto et Fabrice Tricou
Membres du jury :
Douglas L. Kruse, Rutgers University (USA)
Fathi Fakhfakh, Université Paris 2
Carmen Marcuello, University of Zaragoza (Espagne)
Antoine Reberioux, université de Paris Cité
Nadine Levratto, CNRS, université Paris Nanterre
Fabrice Tricou, université Paris Nanterre
La soutenance aura lieu le jeudi 19 mai 2022 à 14 heures à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B015 René Rémond).
Sous la direction de :
M. Pierre-André Jouvet (Professeur, Université Paris Nanterre)
M. Julien Wolfersberger (Maître de Conférence, AgroParisTech)
Membres du jury :
Mme Johanna Choumert-Nkolo, Directrice de recherche EDI Global
M. Jean-Louis Combes, Professeur à l’Université Clermont Auvergne (rapporteur)
M. Raphaël Soubeyran, Directeur de recherche, INRAE-Montpellier (rapporteur)
Mme Valérie Mignon, Professeur à l’Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
En 2050, l’Afrique Sub-Saharienne aura pour défi de nourrir près de 2,5 milliards d’habitants, alors que la productivité agricole dans cette région reste faible. Comprendre les facteurs qui freinent le développement agricole est en ce sens une préoccupation majeure. Cette thèse met en évidence deux éléments importants. Premièrement, la dépendance aux ressources extractives peut être un frein important à l’expansion agricole. Il existe un effet de compétition entre l’exploitation de ces deux commodités, plus important pour les pays favorablement pré-disposés au développement agricole (terres fertiles, abondantes). Deuxièmement, il est important de considérer les synergies entre le secteur agricole et l'accès à l'électricité, puisque ce dernier permet la hausse de la productivité agricole. Il s’agit aussi de continuer à mieux comprendre les mécanismes sous-jacents entre électrification et déploiement des systèmes d’irrigation.
Mots clés : agriculture, développement économique, transformation structurelle, Afrique Sub-Saharienne, Ressources extractives, Infrastructures électriques
Titre : Population Tales: People, Environment, and Revolutions.
La soutenance aura lieu le 28 Mars à 14:00 au Bâtiment B - Pierre Grappin - Salle Paul Ricoeur (016).
Membres du jury
Hippolyte d'Albis, CNRS - Paris School of Economics (Rapporteur)
Johanna Etner, (Examinateur)
Fabien Moizeau, CREM - Université Rennes 1 (Rapporteur)
Lionel Ragot, (Réfèrent HDR)
Katheline Schubert, Université Paris 1 - Paris School of Economics (Examinateur)
Thomas Seegmuller, CNRS - AMSE - Université Aix-Marseille (Examinateur)
Titre : (Anti)social behavior, crime, exclusion and gender: an experimental approach.
La soutenance aura lieu le 11 Mars à 14:00 au Bâtiment B - Pierre Grappin - Salle Rémond (B015).
Membres du jury
Giuseppe Attanasi, Professeur, Université de Nice
Matthieu Lefevbre, Professeur, Université Aix-Marseille
Angela Sutan, Professeur, BSB-Dijon
Phu Nguyen-Van, Professeur
Johanna Etner, Professeur
La soutenance aura lieu le 16 février 2022 à 14h.
Sous la direction de :
Jean-Pierre Allegret, Professeur des Universités
Membres du jury :
M. Vincent BOUVATIER, Professeur des Universités, Université de Paris 12 VAL DE MARNE
Mme Delphine LAHET, Maître de conférence - HDR, Université Bordeaux 4 Montesquieu
Mme Cécile COUHARDE, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
M. Stéphane DEES,Expert, Banque de France
Résumé de la thèse :
Cette thèse s’attache à étudier la question européenne à travers l’étude des cycles en mettant l’accent sur leurs constructions et leurs estimations ; leurs implications en termes d’hétérogénéité des Etats-membres ; et leurs implications en termes de politiques économiques. En particulier, elle s’articule en trois chapitres qui répondent successivement aux problématiques suivantes : (i) les cycles économiques et financiers en zone euro sont-ils convergent au cours du temps et en termes de fréquences ? ; (ii) Comment les chocs financiers et économiques sont transmis d’un pays à l’autre et d’un cycle à l’autre ? ; (iii) L’union bancaire en Europe permet-elle l’absorption des chocs et donc l’intégration financière ?
La soutenance aura lieu le 6 janvier 2022 à 15h.
Sous la direction de :
Dominique Meurs, Professeur des universités
Membres du jury :
Bertrand Garbinti, Professor Ensae-Crest (rapporteur)
Eric Maurin, Directeur d'études EHESS-PSE
Roland Rathelot, Professor Ensae-Crest
Anne Solaz, Directrice de recherche Ined (rapporteure)
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie de façon empirique l'effet de la vie familiale sur l'offre de travail dans le contexte français. Elle comprend quatre chapitres indépendants, chacun consacré à un aspect précis de l'impact de la vie familiale sur les décisions d'allocation de temps au travail à l'extérieur du foyer. Le premier contribue à la littérature récente traitant de l'effet de la fécondité sur les revenus et l'offre de travail des mères en examinant l'hétérogénéité de ces effets le long de la distribution de leurs salaires potentiels. Le second cherche à déterminer si l'augmentation de la disponibilité de services de garde d'enfants abordables fournis par des crèches subventionnées par les pouvoirs publics, et donc la diminution du coût implicite du travail à l'extérieur du domicile, permet aux parents, et en particulier aux mères de jeunes enfants, d'augmenter leur offre de travail et leurs revenus. Le troisième se concentre sur les conséquences de la vie familiale sur les systèmes de santé, en quantifiant la contribution de la parentalité à la diminution de l'offre de travail des infirmières au long de leurs carrières. Enfin, le dernier chapitre explore comment un changement brutal et permanent, ici le licenciement d'un des adultes de la famille, affecte la structure de l'avantage comparatif intra-familial et se répercute sur les relations familiales et l'offre de travail des autres membres.
Mots clés : Inégalités de genre, offre de travail au sein de la famille, garde d'enfants, travail infirmier, licenciement économique.
La soutenance aura lieu le 4 janvier 2022 à 15h en visioconférence via Teams.
Sous la direction de :
Jean-Pierre Allegret, Professeur des Universités
Membres du jury :
Jean-Pierre Allegret, Professeur des Universités, Université Côte d'Azur (Directeur de thèse)
Cécile Couharde, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre (Suffragante)
Olivier de Bandt, Directeur de la Recherche, Banque de France (Suffragant)
Catherine Refait-Alexandre, Professeure des Universités, Université de Franche-Comté (Rapportrice)
Francisco Serranito, Professeur des Universités, Université Sorbonne Paris Nord (Rapporteur)
Résumé de la thèse :
Le secteur des assurances joue un rôle crucial dans les économies avancées comme dans les économies en voie de développement. Les vagues de faillites au Japon dans les années 1990 au sein de ce secteur, ainsi que les renflouements à grande échelle dans le sillage de la crise financière de 2008, ont démontré la vulnérabilité de cette industrie aux chocs macroéconomiques.
Dans cette thèse, d’abord nous construisons une base de données unique sur les défaillances d’assurance dans 4 grands pays au cours des 40 dernières années. Nos résultats indiquent que la présence d’actifs à revenu fixe dans le portefeuille joue un rôle d’atténuation du risque pour les sociétés d’assurance-vie, tandis que cet effet n’est pas présent pour les organismes du secteur non-vie. Inversement, nous trouvons des preuves que l’efficacité opérationnelle est importante pour les organismes d’assurance non-vie, mais pas pour le secteur vie. Dans notre deuxième chapitre, nous dévoilons des incitations à la fusion créées par Solvabilité II, ainsi qu’une série de réformes spécifiques à la France. Nos résultats suggèrent une absence d’arbitrage réglementaire lié à la conception de Solvabilité II, alors que les réformes du secteur de la santé ont entraîné des fusions entre des organismes qui n’étaient pas encore vulnérables (avant l’entrée en vigueur de la loi). Ce résultat confirme une anticipation réussie des effets potentiels de ces réformes. Enfin, nous quantifions l’effet de la politique monétaire sur la probabilité de faire défaut sur un crédit immobilier à taux variable. En particulier, nos résultats révèlent qu’une augmentation de 100 pb des paiements trimestriels induite par les variations de l’Euribor 3 mois augmente la probabilité de défaut d’environ 5%.
Mots clés : Insolvabilité assurances ; Prédiction défaut ; Fusions acquisitions ; Réformes réglementaires ; Transmission de la politique monétaire
La soutenance aura lieu le 8 décembre 2021 à 10h, B016 Paul Ricoeur, bâtiment Pierre Grappin
Sous la direction de :
Marc Baudry, Professeur des universités
Membres du jury :
Catherine Baumont, Université de Bourgogne
Frédéric Bougrain, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
Louis Gaëtan Giraudet, Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement
Mathieu Leprince, Université de Bretagne Occidentale
Nadine Levratto, CNRS
Résumé de la thèse :
Les stratégies de lutte contre le changement climatique et en faveur du processus de transition énergétique soulignent l'importance de la rénovation des bâtiments dans la réduction de la consommation d'énergie mondiale et des émissions de gaz à effet de serre. Néa différents facteurs identifiés notamment dans la littérature sur le Gap d'Efficacité Energétique (EEG) [Jaffe and Stavins,1994][Hirst and Brown, 1990][Allcott and Greenstone, 2012] [Gerarden et al., 2017]. Ainsi, la transition vers un parc de bâtiments plus durables est c autres qui, combinées, peuvent faire obstacle aux investissements en efficacité énergétique. Dans le cas du logement collectif, les enjeux de coordination, la complexité du processus, et le positionnement des individus \textit{vis-à-vis} du marché jouent un rôle supplémentaire. Dans cette thèse, nous postulons que les investissements en efficacité énergétique sont affectés, d'une part, par l'écosystème des acteurs du marché de la rénovation, et d'autre part, par le fait que les individus peuvent inclure la dynamique du marché et les choix collectifs énergétique. Dans le premier chapitre, nous étudions le processus complexe de prise de décision pour la rénovation de logements collectifs. Dans le deuxième chapitre, nous étudions la contingence de la valeur verte à la structure du marché. Dans le troisième chapitre modélisation standard des prix hédoniques et analysons la façon dont les investissements précoces affectent l'équilibre des prix d'équilibre et donc le rendement attendu des investissements tardifs.
Mots clés : Efficacité énergétique, Dynamique, Valeur verte, Interactions, Anticipations, Investissements
La soutenance aura lieu le 6 décembre 2021 à 10h, au bâtiment Maurice Allais – salle G614B.
Sous la direction de :
Cécile Couharde, Professeure des Universités
Membres du jury :
Jean Bernard CHATELAIN, Professeur des Universités
Jean Louis COMBES, Professeur des Universités
Cécile COUHARDE, Professeure des Universités
Christophe GOUEL, Directeur de recherche - HDR (INRAE)
Valérie MIGNON, Professeure des Universités
Résumé de la thèse :
Cette thèse vise à étudier certains effets induits par la dynamique des prix agricoles, sous le prisme des trois problématiques suivantes. Nous étudions, tout d’abord, les effets de la dynamique des prix agricoles via la transmission des prix le long de la chaîne agro-alimentaire française. Le second chapitre examine le rôle joué par le contexte de tendance haussière des prix agricoles sur les pratiques d’usage des sols des agriculteurs européens. Enfin, un troisième et dernier chapitre analyse l’efficacité des aides directes de la Politique Agricole Commune (PAC) à stabiliser les revenus agricoles au sein des régions de l’Union Européenne (UE). Le premier chapitre montre que, bien que la transmission asymétrique des prix soit effective tout au long de la chaîne agroalimentaire française, elle est plus prononcée au niveau de l'aval, suggérant que les entreprises agroalimentaires sont les principales perdantes de la récente guerre des prix dans le secteur alimentaire. Les résultats du second chapitre suggèrent que dans un contexte de hausse tendancielle des prix agricoles, les exploitations agricoles européennes étendent leurs surfaces agricoles au détriment des surfaces boisées. Enfin, le dernier chapitre met en évidence le rôle des chocs asymétriques pour expliquer la nature régressive des paiements directs de la PAC. En particulier, les paiements directs ne permettent pas de corriger les effets consécutifs à des chocs de revenu asymétriques dans les régions de l’UE les plus pauvres, principalement exposées à des chocs météorologiques défavorables.
Mots clés : Chocs asymétriques ; Filière agro-alimentaire ; Prix agricoles ; Transmission des prix ; Stabilisation des revenus ; Utilisation des terres agricoles
La soutenance aura lieu le 30 novembre 2021 à 14h au Bâtiment Pierre Grappin - salle B015 René Rémond.
Sous la direction de :
Eric Langlais, Professeur des universités
Membres du jury :
Patrice Bougette, professeur des Universités, Université Nice Sophia Antipols
Samuel Ferey, professeur des Universités, Université Lorraine
Sophie Bienenstock, maître de conférences, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Mohamed Saïd Souam, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Eric Langlais, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie l’efficience économique de différents régimes de responsabilité lorsque les firmes appartenant à une même industrie génèrent un dommage indivisible à une tierce partie, tel l’environnement.
Le premier chapitre étudie l’influence de différents régimes de responsabilité sur les choix de d’output et de précaution des firmes en concurrence à la Cournot. Sous une responsabilité stricte couplée à une répartition égale du dommage entre les firme et à l’utilisation de dommages punitifs, les politiques de concurrence conventionnelles permettent une convergence de l’équilibre vers l’optimum social. Sous un autre design, l’utilisation d’une politique non conventionnelle peut être justifiée.
Le deuxième chapitre étudie l’influence des règles de partage du dommage sur la soutenabilité des collusions entre firmes en concurrence imparfaite et soumises à une responsabilité stricte. Lorsque le dommage est linéaire, les règles de partage sont sans influence sur la soutenabilité de la collusion, tandis que lorsqu’il est cumulatif, la collusion est moins soutenable sous une répartition du dommage au prorata des parts de marché des firmes que sous une répartition par parts égales.
Le troisième chapitre étudie l’influence de deux doctrines sur l’efficience des régimes de responsabilité, la joint and several liability et la joint liability. Aucune de ces doctrines n’est efficiente ni ne domine l’autre. Sous une responsabilité stricte, un multiplicateur de dommage optimal permet d’atteindre le même niveau d’output à l’équilibre – le niveau de précaution étant socialement optimal pour un niveau d’output donné. La responsabilité pour faute est en revanche instable.
Mots clés : Concurrence Imparfaite ; règle de répartition des dommages et intérêts ; responsabilité environnementale ; responsabilité par parts de marchés ; responsabilité in solidum ; collusion de marché
La soutenance aura lieu le 24 novembre à 14h au Bâtiment Pierre Grappin - salle B015 René Rémond.
Sous la direction de :
Valérie Mignon, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Antonia Lopez-Villavicencio (présidente)
Gilles Dufrénot (rapporteur)
Céline Gimet (rapporteure)
Christophe Blot (examinateur)
Valérie Mignon (directrice de thèse)
Résumé de la thèse :
Cette thèse aborde la question de la convergence économique en Europe sous trois angles : le premier chapitre traite de l’impact du processus de Bologne (PB) sur les migrations intra-européennes. Nous constatons l’incapacité du PB à faciliter les migrations entre pays européens, mais pouvons observer un effet significatif de l’adhésion de la zone euro et à l’Union Européenne. Le deuxième chapitre s’intéresse à la relation entre la politique monétaire de la banque centrale européenne, et la synchronisation des cycles. Nous notons un impact significatif de la banque centrale européenne sur la synchronisation des cycles en Europe : une politique monétaire expansionniste est associée à une augmentation de la synchronisation des cycles. Enfin, notre troisième chapitre met en lien les dépenses publiques et les signaux de marchés. Plus précisément, nous avons étudié la relation qui existait entre les notations de crédits souverains et les dépenses publiques des pays européens. Nos résultats soulignent l’influence importante des marchés dans les décisions de politique budgétaire.
Mots clés : Europe, Politique budgétaire, Politique monétaire, Dette publique, Cycles, Déficit
Louise Ella Desquith : Analyse et évaluation de la gestion du risque climatique dans les systèmes agro-pastoraux en Afrique Subsaharienne: Cas de la Côte d'Ivoire
La soutenance aura lieu le 21 octobre à 09h30 au Bâtiment B Pierre Grappin - Salle B 016 Paul Ricoeur.
Sous la direction de :
Mme Johanna Etner, Professeure des Universités, Université Paris Nanterre
M. Olivier Renault codirecteur, maitre de conférences à l’Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Pr. Philippe de Vreyer, Université Paris-Dauphine
Pr. Natacha Raffin, Université de Rouen
Pr. Meglena Jeleva, Université Paris Nanterre,
Pr. Pascale Motel-Combes, Université Clermont Auvergne
Résumé de la thèse :
Face à l’insuffisance des ressources et leur accès limité, la capacité d’adaptation des ménages agricoles en Afrique est très faible, une situation qui accroit leur vulnérabilité face au phénomène du changement climatique. Cependant, de nombreux agriculteurs n'adoptent pas toujours ce qui semble être des stratégies d’adaptation ou de gestion relativement simples qui peuvent les aider à faire face aux facteurs de stress induits par le changement climatique. Évaluer le rôle des croyances climatiques dans le comportement adaptatif des agriculteurs et dans les perceptions du changement climatique s’avère être une nécessité pour la mise en place de stratégies agricoles efficaces et adaptées. A partir des données primaires portant sur un échantillon de 658 agriculteurs recueillies de manière aléatoire dans les localités de Bouaké et de Bonoua, nous montrons que 62% des agriculteurs associent le changement climatique à l’œuvre divine. De plus, nous constatons que la majorité des agriculteurs percevaient des changements dans les conditions climatiques. Près de 89,51% des agriculteurs ont indiqué une irrégularité des pluies, 90,12% une augmentation des températures et 76,50% ont indiqué que les saisons sont de plus en plus sèches. Un modèle probit multivarié et un modèle de régression logistique ont été estimés pour analyser l’impact des croyances sur les décisions d’adaptation des agriculteurs et sur les perceptions du changement climatique. Les résultats ont révélé que la croyance religieuse, les préoccupations et les croyances sur l’origine du changement climatique sont des facteurs déterminants des décisions d’adaptation des agriculteurs face au changement climatique. La régression logistique révèle que la religion a une influence plus importante sur les perceptions liées à la variabilité pluviométrie que sur les perceptions liées à l’évolution des températures. En conséquence, nous soulignons qu’une politique efficace visant à inciter les agriculteurs à s’adapter au changement climatique doit se concevoir au plus près des agents économiques en prenant en compte la dimension culturelle des populations ciblées.
Mots clés : Adaptation, Changement climatique, Croyances, Perceptions, Probit multivarié, Régression logistique.
La soutenance aura lieu le vendredi 1 octobre 2021 à 14h00, salle 016 Paul Ricoeur - bâtiment Pierre Grappin.
Pour ceux qui ne peuvent pas y assister en présentiel, une visioconférence sous Microsoft Teams est également prévue (se connecter au plus tard à 13h50). Le lien de la visioconférence est :
https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3asd...
Garante
Mme Valérie MIGNON, Professeur, UPN
Membres du jury
Mr. Guillaume CHEVILLON, Professeur, ESSEC Business School (Rapporteur)
Mr. Christian FRANCQ, Professeur, Université de Lille et ENSAE (Examinateur)
Mr. Sébastien LAURENT, Professeur, Aix-Marseille University (Examinateur)
Mme. Valérie MIGNON, Professeur, Université Paris-Nanterre (Garant)
Mr. Jean-Michel ZAKOIAN, Professeur, Université de Lille et ENSAE (Rapporteur)
La soutenance aura lieu le 1er octobre à 13h30 (dernière connexion à 13 heures 25).
Directeur de thèse :
M. Jean-Pierre ALLEGRET, Professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis
Membres du jury :
Mme Sophie BRANA, Professeur à l’Université de Bordeaux ; Rapporteur
Mme Camélia TURCU, Professeur à l’Université d’Orléans ; Rapporteur
Mme Antonia LOPEZ-VILLAVICENCIO, Professeur à l’Université Paris Nanterre ; Examinateur
M. Jean-Sébastien PENTECOTE, Professeur à l’Université Caen Basse Normandie ; Examinateur
M. Jean-Pierre ALLEGRET, Professeur à l’Université Nice Sophia Antipolis ; Directeur de thèse
Résumé de la thèse :
La thèse porte sur l'intégration financière, monétaire et bancaire de long terme des pays d’Europe Centrale et du Sud-Est membres de l'Union Européenne (UE) -la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Roumanie- dans le cadre institutionnel spécifique de l'UE et un contexte de vulnérabilités macroéconomiques et financières. Nous cherchons à estimer les degrés effectifs d’intégration et leurs impacts sur deux mécanismes d’ajustement macroéconomique, à savoir la politique monétaire et le partage privé du risque. Elles nous permettent de contribuer aux débats sur l’adhésion à la zone Euro et sur la participation anticipée à l’Union Bancaire.
Nous mobilisons un modèle financier bilatéral de gravité pour estimer les déterminants de l'intégration bancaire, puis un modèle de cointégration à ruptures structurelles pour caractériser les interdépendances monétaires, et enfin un modèle bilatéral de partage du risque pour estimer les impacts unilatéraux et bilatéraux de l'Union Bancaire au sein de l’UE. Les méthodes d'estimation sont robustes aux données non stationnaires avec rupture et aux panels macroéconomiques présentant de la dépendance interindividuelle liée à des facteurs communs inobservés.
Nos résultats confirment l’existence d’interdépendances avec l’UE se traduisant par une perte d’autonomie monétaire pour certains pays et une moindre efficacité du partage privé du risque avec l’UE du fait de la présence des banques européennes au niveau local. Le poids des facteurs globaux et bancaires européens, comme déterminants des créances bancaires transfrontières, facteurs de vulnérabilités externes, est confirmé. Le régime de change et les variables institutionnelles jouent un rôle significatif, avec des effets variables selon les périodes.
Mots clés : Union Européenne (UE) ; Pays d’Europe Centrale et du Sud-Est (CESEE) ; Intégration financière ; Convergence nominale ; Politique monétaire ; Partage privé du risque ; Modèle de gravité; Cointégration