Toutes les thèses et soutenances HDR
Thèse HDR
La soutenance se tiendra le vendredi 14 février à 10h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de
Johanna Etner
Membres du jury
- Béatrice Boulu-Reshef, Professeure des Universités, LEO - Université d’Orléans (Rapporteur)
- Paolo Crosetto, Directeur de recherche INRAE, GAEL - Université Grenoble Alpes (Rapporteur)
- Eric Darmon, Professeur des Universités, EconomiX - Université Paris Nanterre (Examinateur)
- Johanna Etner, Professeure des Universités, EconomiX - Université Paris Nanterre (Référente)
- Angela Sutan, Professeure, ESSEC Business School (Examinatrice)
- Josselin Thuilliez, Directeur de recherche CNRS, CREM - Université de Rennes (Examinateur)
La soutenance aura lieu le Vendredi 13 décembre 2024 à 14h45, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment G (Maurice Allais) - en salle 614A.
Sous la direction de
M. Ludovic Jullien (Professeur des Universités, Université Paris Nanterre)
Membres du jury
-M. Giulio Codognato, Professeur, Université d'Udine, Italie (rapporteur)
-M. Jean-Philippe Nicolaï, Professeur, Université Grenoble Alpes (Grenoble INP- Génie Industriel), (rapporteur)
-Mme Johanna Etner, Professeure, Université Paris Nanterre (examinatrice)
-Mme Natacha Raffin, Professeure, Université Paris-Saclay (ENS Paris-Saclay), (examinatrice)
-M. Fabrice Tricou, Maître de Conférences HDR, Université Paris Nanterre, (examinateur).
Résumé
Dans cette thèse, nous analysons les effets et les implications en termes de bien-être de diverses politiques de taxation avec transferts dans un contexte où les agents se comportent de manière stratégique sur des marchés interdépendants. Nous nous intéressons à deux questions : celle de l’optimalité de la politique de taxation et celle de la comparaison entre différentes politiques de taxation. Ainsi, nous étudions différents mécanismes de taxation qui ont pour objet de réduire les distorsions dans l’allocation des ressources causées par les comportements imparfaitement concurrentiels d’oligopoles. Différentes questions s’ensuivent. Quels types de politiques fiscales peuvent-être mis en œuvre afin d’atténuer ou de corriger les défaillances de marché dues aux comportements stratégiques? Les politiques proposées sont-elles efficaces, permettent-elles d’atteindre un optimum de premier rang ou un optimum de second rang dans un contexte où tous les agents se comportent de manière stratégique? Quels enseignements peut-on tirer des comparaisons entre les différentes politiques fiscales envisagées? Les résultats respectifs des chapitres montrent que dans un cadre d’échange bilatéral : (i) Une taxation avec transfert permet de mettre en œuvre un optimum de premier rang lorsque les préférences des agents sont représentées par une fonction d’utilité non-homothétique et de type quasi-linéaire, (ii) Une taxation avec transfert permet d’aboutir à une allocation Pareto-améliorante lorsque les préférences sont asymétriques, (iii) Une taxe ad valorem domine en termes de bien-être la taxe unitaire.
Mots clés : Concurrence imparfaite; Modèle d'oligopole bilatéral; Politiques publiques
Elle se tiendra le mardi 26 novembre 2024 à 15h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B (Pierre Grappin) - en salle B15 (René Renond).
Sous la direction de
Tarek Jaber-Lopez (CSIC, Instituto de Políticas y Bienes Públicos)
Membres du jury
Mathieu Lefebvre, Professeur, Université de Strasbourg (rapporteur)
Sabrina Teyssier, Directrice de recherche, INRAE Grenoble (rapportrice)
Marie-Pierre Dargnies, Maître de conférences, Université Paris Dauphine (examinatrice)
Johanna Etner, Professeure, Université Paris Nanterre (examinatrice)
Nicolas Jacquemet, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (examinateur)
Résumé
Cette thèse s'interroge sur l'effet de la comparaison sociale sur les comportements et perceptions des individus. Le premier chapitre mobilise une expérience en laboratoire pour explorer la réaction des hommes et des femmes après une défaite. Une attention particulière est portée sur le rôle du genre de l’adversaire dans cette décision ainsi que l’écart de points entre les joueur.se.s. Nos résultats montrent que les hommes sur-confiants sont plus enclins à rejouer contre une femme qui les a précedemment battu, comparé à un adversaire masculin. Le deuxième chapitre vise à comprendre comment la perception des inégalités peut être influencée par la comparaison sociale. Pour explorer les préférences redistributives des individus en présence de pairs, une expérience en laboratoire a été conduite en Espagne. Ce projet met en évidence le fait que la volonté à redistribuer est influencée par la divulgation du niveau d'inégalités dans un autre groupe. Dans mes troisième et quatrième chapitres de thèse, j’ai eu l’occasion de collaborer avec une application de suivi de pas. Cette collaboration m’a permis d’analyser les comportements de marche de près de 20 000 utilisateurs et utilisatrices. Les résultats du troisième chapitre démontrent que les rappels mettant en avant la comparaison avec les pairs ou avec ses propres performances incitent les individus à plus utiliser l'application. Le quatrième chapitre met en lumière des différences entre données administratives et enregistrées via l'application mais ne permet pas de conclure à des différences de genre significatives en termes d'utilisation d'application de santé.
Mots clés : économie expérimentale ; inégalités ; genre ; comparaison
Elle se tiendra le mardi 19 novembre 2024 à 10h en salle B016 du bâtiment B - Pierre Grappin.
Sous la direction de
Valérie Mignon (Professeure des universités, Université Paris Nanterre).
Membres du jury
Michel Dimou, Professeur, LEAD - Université de Toulon (rapporteur)
Camelia Turcu, Professeure, LEO - Université d'Orléans (rapportrice)
Sébastien Bourdin, Professeur, EM Normandie Business School (examinateur)
Denis Carré, Chargé de recherche CNRS, EconomiX - Université Paris Nanterre (examinateur)
Nadine Levratto, Directrice de recherche CNRS, Université Paris Nanterre (examinatrice)
Résumé
Dans cette thèse, nous abordons la question des effets macro-territoriaux du développement économique en portant une attention particulière au secteur industriel ainsi qu’aux notions de proximité géographique et cognitive entre les agents. Le premier chapitre analyse les déséquilibres externes entre les pays de la zone euro de 1997 à 2018, en montrant que des disparités de développement persistent malgré des signes de convergence réelle au début de la période. Si une partie de ces divergences peut être imputée à des facteurs échappant au contrôle des autorités européennes, celles-ci peuvent néanmoins influencer les politiques fiscales redistributives ou l’investissement pour favoriser la convergence. Le deuxième chapitre examine l'effet de la proximité cognitive entre les établissements du système productif métropolitain sur les performances économiques, en particulier lorsque celle-ci va de pair avec une proximité géographique. Les résultats des modèles spatiaux soulignent que c’est bien l’association de ces deux proximités qui est le moteur de la performance économique des territoires entre 2016 et 2021, sans toutefois mettre en évidence une spécificité du secteur industriel métropolitain. Cet effet est par ailleurs d’autant plus important que le niveau de proximité est élevé. Enfin, le troisième chapitre évalue l'impact de la politique des pôles de compétitivité sur les zones d'emploi métropolitaines entre 2006 et 2022 ainsi qu'à chaque phase de la politique. Bien que les premiers résultats obtenus à l'aide de la méthode "shift-share" montrent que les territoires abritant un pôle de compétitivité présentent des taux de croissance locaux de l’emploi plus élevés, les analyses économétriques ne parviennent pas à démontrer que la présence d’un pôle soit le facteur moteur de ces différences.
Mots clés : économie régionale, industrie, proximité, macroéconomie
Elle se tiendra le jeudi 14 novembre 2024 à 14h, bâtiment F, Simone Veil - en salle F141 (salle des actes).
Sous la direction de
Johanna Etner (Professeure des universités, Université Paris Nanterre) et de Noémi Berlin (Chargée de recherche CNRS, Université Paris Nanterre).
Membres du jury
David Crainich, Directeur de recherche, CNRS, ISEG School of Management (rapporteur)
Paolo Crosetto, Directeur de recherche, INRAE, GAEL - Université Grenoble Alpes (rapporteur)
Sabrina Teyssier , Directrice de recherche, INRAE, GAEL - Université Grenoble Alpes (examinatrice)
Phu Nguyen-Van, Directeur de recherche CNRS, Université Paris Nanterre (président du jury)
Résumé
Cette thèse étudie l’efficacité de différents instruments de politiques publiques visant à promouvoir une alimentation « saine » dans l’environnement familial. Le premier chapitre évalue théoriquement l’efficacité d’une taxe sur la consommation de bien « malsain » et d’une politique mixte, employant un nudge en soutien à la taxe, sur les choix alimentaires des parents. Nous montrons qu’une politique de taxation ciblée permet d'atteindre l’optimum de premier rang. Ce chapitre révèle également que la politique mixte permet d’atteindre l’optimum de premier rang tout en fixant un seul niveau de taxe. Le deuxième chapitre s’intéresse à l’impact d'une norme descriptive et d'une information d’opinion sur les croyances des parents ainsi que sur leurs choix alimentaires pour eux et les enfants. En utilisant une expérience de type "lab-in-the-field", nous trouvons que seule la norme descriptive réduit significativement la tendance des parents à surestimer la qualité nutritionnelle des aliments. De plus, nous trouvons que la norme descriptive et l’information d’opinion améliorent significativement la qualité nutritionnelle des paniers alimentaires des parents mais que seule l’information d’opinion améliore significativement la qualité nutritionnelle des paniers pour les enfants. Le troisième chapitre étudie théoriquement l’impact du décideur public sur la dynamique des préférences alimentaires en supposant qu'il existe des préférences « saines » et « malsaines ». Nous trouvons que le mécanisme de transmission des préférences conduit à une population hétérogène où les préférences « malsaines » persistent. Nous montrons que des interventions publiques comme la fourniture d’un bien public et la mise en place d’un programme d’éducation nutritionnelle, font converger la distribution des préférences vers une population homogène avec des préférences « saines ».
Mots-clés
choix alimentaires, préférences alimentaires, environnement familial, perceptions, croyances, normes sociales, transmission intergénérationnelle, politiques publiques.
Elle se tiendra le jeudi 17 octobre 2024 à 14h30, à l'Université Paris Nanterre, au Bâtiment B - Salle B15.
Sous la direction de
Laurence Scialom, Professeure des universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury
Présidente : Mme Mariana Rojas-Breu (Professeure, Université Paris 2 Panthéon-Assas)
Rapporteur : M. Jean-François Ponsot (Professeur, Université Grenoble Alpes)
Rapporteure : Mme Yamina Tadjeddine (Professeure, Université de Nancy)
Examinatrice : Mme. Emmanuelle Assouan (Economiste, Directrice générale de la Stabilité financière et des Opérations, Banque de France)
Directrice de thèse : Mme Laurence Scialom (Professeure, Université de Nanterre)
Résumé
Cette thèse adopte une perspective institutionnaliste pour étudier la manière dont les Monnaies Numériques de Banque Centrale (MNBC) impacteront les systèmes monétaires. Elle est articulée autour de 3 chapitres thématiques que viennent compléter une revue de littérature et un chapitre généalogique sur le concept de MNBC. La revue de littérature (Chapitre 1) réappréhende les résultats auxquels ont abouti les recherches du champ, au prisme de la théorie de l’ambivalence monétaire de Michel Aglietta et André Orléan. Notre objet ici est de déterminer la manière dont le nouvel élément central que forment les MNBC transformera la structure du système bancaire. Et d’analyser la façon dont les interactions entre Banque Centrale et banques commerciales se réagenceront pour aboutir à une nouvelle forme de hiérarchisation monétaire. Le chapitre 2 propose une généalogie du concept de MNBC. Pour ce faire, nous replaçons le débat actuel dans le contexte plus large de la discussion continue sur la numérisation de la monnaie centrale. Nous revenons notamment sur les différentes réflexions menées durant les années 1990 et 2000 au sujet de l’émission de monnaies électroniques (e-money) publiques et qui ont toutes fait long feu (à une exception près).
Notre cadre institutionnaliste nous permet d'appréhender cette innovation monétaire, au-delà de son aspect quantitatif, à travers ses caractéristiques techniques et ses implications politiques, lesquelles requièrent nécessairement une analyse qualitative. Celle-ci porte principalement sur la manière dont les MNBC pourraient être appropriées par les acteurs étatiques. Dans ce sens, nous nous intéressons à la façon dont les différentes structures politiques et les modes de gouvernance économique pourraient tirer parti de cette innovation monétaire. Ainsi, le chapitre 3, porte sur le projet d’euro numérique et plus particulièrement sur la communication de la Banque Centrale Européenne (BCE) à son propos. Nous analysons la manière dont la BCE interprète son mandat pour légitimer son approche de l’euro numérique. Cette analyse est également l’occasion de comparer l’approche de la BCE avec d’autres propositions de MNBC européennes venues de la société civile. Le chapitre 4 étudie le projet de MNBC chinois. Cette nouvelle monnaie y est appréhendée comme une infrastructure numérique dont l’un des objectifs principaux semble être de collecter et de traiter les Big Data à caractère économique que générera son usage. Le chapitre 5 se concentre sur les plateformes multi-MNBC, qui sont conçues pour faciliter la circulation des monnaies numériques nationales dans le cadre du règlement des transferts internationaux. Ces infrastructures créeront des effets de réseaux dissemblables de ceux auxquels aboutit le système de correspondance bancaire actuel et auront nécessairement un impact sur le fonctionnement du Système Monétaire International (SMI).
Notre thèse présente ainsi un panorama varié des différentes évolutions que les MNBC sont susceptibles d'apporter, tant sur le plan technique que sur celui de la gouvernance économique, et ce, aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.
La soutenance se tiendra le jeudi 7 mars 2024 à 14h à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin - salle B016 Paul Ricoeur.
Composition du jury :
Référent
Saïd Souam (PR, Université Paris Nanterre)
Rapporteurs
Philippe De Vreyer (PR, Université Paris Dauphine)
Elena Stancanelli (DR CNRS, École d’Économie de Paris)
Membres
Rémi Bazillier (PR, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Arnaud Lefranc (PR, CY Cergy Paris Université)
Nadine Levratto (DR CNRS, EconomiX)
Elle se tiendra le mercredi 10 janvier 2024 à 14h en salle 406 (4ème étage - bât. A René Rémond)
Sous la direction de
Laurence Scialom, Professeure des universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury
M. Richard SOBEL, Professeur des Universités, Université de Lille (Président)
M. André ORLEAN, Directeur de recherche émérite, CNRS, ENS (Rapporteur)
M. Jonathan MARIE, Maître de conférences, Université Sorbonne Paris-Nord (Rapporteur)
Mme Eve CHIAPELLO, Directrice d’études, CNRS, EHESS (Examinatrice)
Mme Anne-Laure DELATTE, Chargée de recherche, CNRS, Université Dauphine-PSL (Examinatrice)
Mme Laurence SCIALOM, Professeure des Universités, Université Paris-Nanterre (Directrice de thèse)
Résumé
Le concept de dette publique, pris dans sa dimension macroéconomique, est-il le bon concept pour la réalité qu’il tente d’appréhender ? Une dette publique macroéconomique représente un ensemble de contrats de dette publique microéconomiques, susceptibles d’être continuellement roulés par un Etat. La thèse montre que trois motifs économiques peuvent justifier sa réduction : la prévention d’un défaut pour insolvabilité, l’éloignement d’un défaut par illiquidité et l’optimisation de la politique budgétaire. Dans les faits, l’existence de dispositifs institutionnels tels que la souveraineté monétaire ou le contrôle des capitaux peuvent considérablement réduire la pression à son remboursement. En réalité, dire qu’une dette publique macroéconomique a toujours les propriétés d’une dette revient à la naturaliser sous la forme d’une somme à rembourser, et à nier le fait qu’elle puisse éventuellement ne jamais avoir à l’être. La thèse révèle ainsi le caractère possiblement performatif du concept : à certains égards, ce dernier ne constate pas la préexistence d’une dette publique macroéconomique, mais appelle plutôt à la faire exister comme telle. La dette publique peut alors devenir une idéologie, exploitée de façon plus ou moins intentionnelle comme instrument de pouvoir par les défenseurs de politiques d’austérité. La thèse propose donc de remplacer le concept de dette publique macroéconomique par celui alternatif de « financement externe de l’Etat ». Finalement, ce travail entend montrer que cet imaginaire de la dette façonne également la manière de concevoir le financement des dépenses publiques par l’émission de monnaie Banque centrale.
Mots-clés
dette publique ; performativité ; idéologie ; dette souveraine ; émergence
Elle se tiendra le jeudi 21 décembre 2023 à 10h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de :
Mme Dominique Meurs, Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Mme Nadine Levratto (présidente du jury), Université Paris Nanterre
M. Yannick L'Horty (rapporteur), Université Gustave Eiffel
Mme Kim Pham (rapporteure), Université Paris Nanterre
M. Antoine Rebérioux (membre du jury), Université Sorbonne Nouvelle
M. Patrick Simon (membre du jury), INED
Résumé:
Les travaux présentés dans cette HDR sont ceux d’une économiste empiriste dont le cœur de métier est la compréhension des choix des individus en interaction avec leur environnement, qu’il s’agisse de leur localisation résidentielle ou des normes de leur société. En filigrane, on trouve une question, celle de la justice, et un point de vue méthodologique, celui de la mesure et de ses limites.
Mon parcours est caractérisé par une continuité et par une rupture. La continuité est thématique, avec des travaux qui articulent espace urbain, inégalités et opportunités, et que l’on retrouve dans les trois chapitres de ce rapport de synthèse : de l’accès aux aménités comme composante du bien-être à la mesure de l’accessibilité à l’acceptabilité de la discrimination sur le marché foncier locatif.
La rupture est méthodologique, avec l’abandon progressif de la construction d’indicateurs multidimensionnels de pauvreté et de bien-être pour investir dans la technique des hypothetical survey experiments.
Reflétant cette dynamique, mon programme de recherche est structuré autour de deux
axes principaux. Le premier consiste à continuer d’explorer le rôle de l’espace sur les opportunités des individus, via l’exploitation de données internes sur le personnel d’une grande administration française. Le deuxième axe porte sur la valorisation de l’important investissement en temps réalisé dans la technique des hypothetical survey experiments : valorisation des campagnes d’enquête déjà réalisées, et ouverture à d’autres champs disciplinaires et collaborations.
Mots-clés : urban economics, capabilities, hypothetical survey experiments, discrimination, social justice.
Elle se tiendra le mardi 19 décembre 2023 à 14h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Raymond).
Sous la direction de
Valérie Mignon, Professeure des universités, Université Paris Nanterre
Membres du jury
Christophe Blot, Économiste, OFCE (examinateur)
Vincent Bouvatier, Professeur, Université Paris-Est Créteil (rapporteur)
Cécile Couharde, Professeure, Université Paris Nanterre (présidente du jury)
Delphine Lahet, Professeure, Université de Bordeaux (examinatrice)
Laëtitia Lepetit, Professeure, Université de Limoges (rapporteure)
Résumé
Cette thèse analyse l’allocation des dettes et actifs bancaires à travers deux principaux aspects. Nous étudions dans un premier temps les déterminants fiscaux de la localisation des actifs intra-groupes relativement aux actifs inter-groupes dans les centres financiers extraterritoriaux. La question de l'arbitrage réglementaire est aussi étudiée. Dans un second temps, nous nous intéressons aux déterminants liés à la politique monétaire dans le cadre particulier de la relation entre la Chine et Hong Kong, en tenant compte du cycle financier global. Enfin, le dernier chapitre propose de tester empiriquement le cadre théorique de la forward guidance appliqué aux annonces de politiques budgétaires françaises pendant la pandémie de COVID-19, en étudiant la réaction des marchés financiers français.
Mots-clés : Évitement fiscal, paradis fiscaux, activité des banques internationales, politique monétaire chinoise, forward guidance, annonce budgétaire.
Elle se tiendra le jeudi 23 novembre 2023 à 13h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B016 (Paul Ricoeur).
Sous la direction de
M. Dramane Coulibaly, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2
Membres du jury
Jean-Louis Combes, Professeur des universités, Université Clermont-Auvergne (rapporteur)
Gilles Dufrénot, Professeur des universités, Sciences Po Aix (rapporteur)
Blaise Gnimassoun, Maître de conférences HDR, Université de Lorraine (examinateur)
Valérie Mignon, Professeure des universités, Université Paris Nanterre (examinatrice)
Résumé
L'intégration économique et régionale ne cesse d'être une question d'intérêt pour les économies africaines, qui multiplient les efforts pour y parvenir. A nos jours, la migration intra-africaine, représentant 83% de la migration totale du continent, constitue le principal pilier de l'intégration africaine. Quant au commerce continental, il est moins reluisant et représente seulement 15% des échanges totaux de la région. Cette thèse s'inscrit dans le cadre de cette intégration africaine et a pour objectif d'évaluer son impact par la migration intra-africaine sur trois aspects macroéconomiques qui constituent ses différentes contributions. La première contribution est une évaluation empirique de l'impact de la migration intra-africaine sur le taux de change réel du point de vue du pays de destination. La deuxième contribution, à l'aide d'un modèle théorique examine empiriquement l'effet pro-commerce des migrants intra-africains avec une dissociation des canaux de transmission et une analyse du rôle des unions monétaires dans cette relation. La dernière contribution, qui est aussi empirique, analyse l'effet de la migration sur la synchronisation des cycles économiques en Afrique.
Mots-clés : Migration intra-africaine; taux de change réel; structure démographique; transferts des migrants; compte courant; commerce intra-africain; union monétaire; synchronisation des cycles économiques.
Elle se tiendra le lundi 20 novembre 2023 à 14h, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment Pierre Grappin (ex bâtiment B) - en salle B015 (René Raymond).
Sous la direction de
M. Dramane Coulibaly, Professeur des universités, Université Lumière Lyon 2
Membres du jury
Pierre Allegret, Professeur des Universités, Université Côte d'Azur
Vincent Bouvatier, Professeur des Universités, Université Paris-Est Créteil (rapporteur)
Cécile Couharde, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Issouf Soumare, Professeur des Universités, Université Laval, Canada.
Camélia Turcu, Professeur des Universités, Université d'Orléans (Rapporteure)
DramaneCoulibaly, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2 (Directeur de thèse)
Résumé
Cette thèse analyse les effets des instruments de politique économique conjoncturelle sur la dynamique du crédit et la stabilité bancaire dans les pays en développement. Le premier chapitre de la thèse étudie la relation entre l'exposition des banques à la dette souveraine et leurs prêts au secteur privé dans la région de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). En utilisant un ensemble de données en panel de 136 banques sur la période 2001-2017, nous trouvons des preuves d'une relation négative entre les détentions de titres souverains par les banques et leur crédit au secteur privé dans cette région. L'ampleur de l'effet d'éviction dépend de la structure économique et des caractéristiques des banques (structure actionnariale, niveau de capitalisation et la taille de la banque). Dans le deuxième chapitre, nous examinons si la perception des contraintes financières des gestionnaires des entreprises change après un changement de politique monétaire. Notre analyse montre que les gestionnaires sont plus susceptibles de signaler des contraintes financières plus élevées après une augmentation du taux directeur dans les pays en développement. Les résultats suggèrent que cet ajustement est symétrique (pour un assouplissement ou un resserrement), mais n'est perceptible que lorsque le changement dépasse 150 points de base. Nous montrons enfin que les entreprises les plus sensibles sont celles ayant une relation de crédit préalable. Le troisième chapitre de la thèse analyse l'impact des changements du taux directeur sur la prise de risque bancaire dans les pays africains. Pour ce faire, nous nous appuyons sur un panel de 537 banques africaines sur la période 2000-2020. Nos résultats suggèrent un impact positif de la politique monétaire accommodante sur la prise de risque bancaire en Afrique. Cependant, les analyses mettent en évidence l'importance des différences régionales, les banques d'Afrique Sub-saharienne présentant des réactions distinctes par rapport à leurs homologues d'Afrique du Nord.
Mots-clés : Dette souveraine, Politique monétaire, crédit au secteur privé,Stabilité bancaire, Pays en développement.
La soutenance aura lieu le lundi 16 octobre 2023 à 9h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin - en salle B016 (Paul Ricoeur).
Sous la direction de :
Lionel Ragot (Professeur des universités, Université Paris Nanterre)
Membres du jury :
Axel Gautier, Professeur, HEC Liège, Université de Liège (rapporteur)
Thierry Pénard, Professeur des universités, Université de Rennes (rapporteur)
Maya Bacache-Beauvallet, Professeure des universités, Telecom Paris & Membre du collège de l'ARCEP (examinatrice)
Eric Darmon, Professeur des universités, Université Paris Nanterre (examinateur)
Katheline Schubert, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - Paris School of Economics (examinatrice)
Résumé de la thèse :
Cette thèse s'intéresse aux impacts économiques de la transition numérique sous divers angles. L'objectif est de comprendre et d'identifier les impacts du numérique, qu'ils soient directs via l'utilisation des technologies du numérique ou indirects via la régulation de leur utilisation. Nous distinguons deux parties principales au sein de ce travail. La première s'intéresse à la mesure du numérique et à son impact sur les agrégats macro-économiques. Une attention particulière est accordée aux services numériques gratuits dont le modèle économique est basé sur la collecte de données et la publicité personnalisée. Puis, une approche micro-économique est adoptée dans une deuxième partie afin d'étudier les impacts hétérogènes du numérique sur les ménages. Nous nous concentrons sur la France et regardons les inégalités numériques en termes d'adoption et d'utilisation, mais aussi celles engendrées par la régulation du numérique. Plus précisément, nous regardons l'impact distributif et l'efficacité d'une taxe environnementale sur les données mobiles.
Mots clés :
économie du numérique, macroéconomie, inégalités, environnement
La soutenance aura lieu le jeudi 5 octobre 2023 à 14h30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin - en salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de :
Johanna Etner (Professeur des universités)
Membres du jury :
Laurent Denant Boemont Professeur des Universités, Université de Rennes 1
Stéphane Monjon, Maitre de Conférences - HDR, Université de Paris 9
Marc Baudry, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Benoit Chèze, Chargé de recherche, entreprise
François Combes, ingénieur de recherche, Université Paris 12
Martin Koning, Directrice de Recherche, Université Paris 12
Johanna Etner, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Comprendre les modifications de comportement des usagers, anticiper les ruptures technologiques et définir au mieux les politiques publiques d’accompagnement pour une mobilité durable en les intégrant dans un modèle de choix discret. Ceci afin d’élaborer des scénarios intégrés et cohérents de diffusion des différentes technologies pour les véhicules particuliers dans chacun des pays européens et à un niveau agrégé.
La soutenance aura lieu le mercredi 20 septembre 2023 à 10h, au bâtiment Pierre Grappin (B) – salle B016 (Paul Ricoeur).
Sous la direction de :
Meglena Jeleva (Professeure des universités, Université Paris Nanterre)
Noémi Berlin (Chargée de recherche CNRS, Université Paris Nanterre)
Membres du jury :
Fabrice Le Lec, Professeur des universités, Université de Lille (rapporteur)
Marc Willinger, Professeur des universités, Université de Montpellier (rapporteur)
Ani Guerdjikova, Professeure des universités, Université Grenoble Alpes (examinatrice)
Phu Nguyen-Van, Directeur de recherche CNRS, Université Paris Nanterre (président du jury)
Résumé de la thèse :
Dans cette thèse, nous analysons les comportements pro-environnementaux et leur importance dans la lutte contre la dégradation environnementale causée par les modes de production et de consommation actuels. L’étude des comportements pro-environnementaux est nécessaire dans l’objectif de réduire l'impact de la consommation sur l'environnement, car ceux-ci permettent de réduire les externalités négatives dues à la pollution, d’éviter la dégradation de la qualité environnementale, et d’inciter les individus à contribuer aux biens publics environnementaux. Dans cette thèse, nous cherchons à comprendre les déterminants de ces comportements des individus en nous concentrant sur la consommation de biens « verts » et les dons aux associations environnementales. Il est aussi examiné les différents déterminants de l'acceptabilité des politiques publiques visant à l'adoption de ces comportements « verts » cherchant à réduire les externalités négatives. Le contexte incertain de la qualité environnementale et de l’impact de la consommation au fil du temps est également abordé, en mettant en lumière l’importance des attitudes face à l’incertitude, telles que l’aversion à l’ambiguïté et le pessimisme dans ces comportements. Nous utilisons deux méthodologies de recherche complémentaires : des modèles théoriques de la microéconomie comportementale et des expériences en laboratoire.
Mots clés :
comportements pro-environnementaux ; incertitude ; attitudes face à l'incertitude ; politiques publiques
La soutenance aura lieu le lundi 10 juillet prochain à 14 heures, au bâtiment Pierre Grappin (B) – salle B015 (René Rémond).
Sous la direction de :
Laurence SCIALOM, Professeure à l’Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Présidente : Cécile COUHARDE, Professeure à l’Université Paris Nanterre
Rapporteur : Laurent LE MAUX, Professeur à l’Université de Bretagne Occidentale
Rapporteur : Jean-François PONSOT, Professeur à l’Université Grenoble Alpes
Examinatrice : Jézabel COUPPEY-SOUBEYRAN, Maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Examinateur : Cédric DURAND, Professeur associé à l’Université de Genève
Examinateur : Clément FONTAN, Professeur associé à l’Université Catholique de Louvain,
Résumé de la thèse :
Depuis quelques années, les banques centrales manifestent un intérêt croissant pour les dynamiques liées au changement climatique. D’une part, leurs missions de supervision financière les poussent à évaluer l’ampleur des risques financiers climatiques et d’encourager leur bonne intégration par les acteurs du marché. D’autre part, leur objectif de stabilité des prix les oblige à examiner les conséquences de ces dynamiques pour l’inflation et à repenser les canaux de transmission de leur politique monétaire. Pour autant, le phénomène de « verdissement » des banques centrales recouvre des réalités bien diverses. Ainsi, tandis que certaines banques centrales développent des politiques ambitieuses visant à réorientation les flux de capitaux de façon proactive pour faciliter la transition bas-carbone, d’autres demeurent entièrement indifférentes à ces questions. En cherchant à comprendre les déterminants ainsi que les conséquences de ce phénomène différencié, notre thèse vise à déplier l’économie politique du verdissement des banques centrales.
Mots clés :
banques centrales ; changement climatique ; transition bas-carbone ; économie politique ; économie institutionnaliste
La soutenance aura lieu le mercredi 8 février 2023 à 10h00 au Bâtiment Pierre Grappin (B) - Salle B015 René Rémond.
Sous la direction de :
Marc BAUDRY, Professeur des universités, Université Paris Nanterre
Béatrice DUMONT, Professeure des Universités, Université Sorbonne Paris Nord.
Membres du jury :
M. René AÏD, Professeur des Universités, Université Paris Dauphie PSL
M. Dietmar HARHOFF, Professeur d'enseignement supérieur, Max Planck Institut
M Roman ARJONA GRACIA, Economiste, Commission Européenne
Mme Béatrice DUMONT, Professeure des Universités, Université Sorbonne Paris Nord
M. Dominique QUELLEC, Conseiller
M. Eric LANGLAIS, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
M. Marc BAUDRY, Professeur des Universités, Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
L’étude de la relation entre brevets et progrès technique présente un intérêt à au moins deux égards. Elle permet d’apprécier si le système des brevets est un instrument efficace dans son rôle de catalyseur de l’innovation, mais apporte également une information sur la pertinence du recours aux données de brevets comme témoins de l’activité inventive des firmes. L’objectif de cette thèse est d’étudier cette relation dans le secteur l’énergie éolienne. La solution retenue par les pouvoirs publics en matière d’innovation verte est bien souvent le couplage entre une politique visant à inciter les agents économiques à s’engager dans le processus de R&D – un système de brevets s’inscrivant dans cette logique – et une politique visant à orienter cet effort de recherche vers des technologies propres. Le système des brevets a donc un rôle clé à jouer dans la réalisation des objectifs climatiques. Le premier chapitre aborde la question des usages dits stratégiques des brevets sous le prisme de la procédure d’opposition. Dans un deuxième chapitre, nous cherchons à distinguer par des techniques d’analyse sémantique les brevets relevant de l’innovation de produit et de procédé. Les deux chapitres suivants cherchent à apprécier si les firmes qui détiennent les brevets sont celles qui contribuent de manière effective au progrès technique. Le troisième chapitre s’intéresse à l’innovation de produit, et donc à la relation entre brevets et évolution dans les caractéristiques techniques des turbines. Le quatrième chapitre suit la même logique, mais se concentre sur l’innovation de procédé et la baisse du coût de la technologie. Finalement, rien n’indique que le système européen des brevets ne remplit pas sa fonction de catalyseur de l’innovation.
Mots clés :
Innovation bas-carbone, Politique d'innovation , Brevets, Energie éolienne
La soutenance aura lieu le mercredi 14 décembre à 14H30, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment A -René Rémond, salle A305.
Sous la direction de :
Fabien Prieur (Professeur, Université de Montpellier)
Mireille Chiroleu-Assouline (Professeure, Paris School of Economics, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne)
Membres du jury :
Olivier Beaumais, Professeur, Université de Rouen (rapporteur)
Philippe Quirion, Directeur de recherche CNRS, CIRED (rapporteur)
Sandrine Mathy, Directrice de recherche CNRS, Université de Grenoble
Lionel Ragot, Professeur, EconomiX-Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Si le changement climatique peut être considéré comme la plus grande menace à laquelle l'humanité est confrontée, l'atteinte d'une neutralité nette d'émission zéro pourrait être son plus grand défi d'ici la fin du XXIe siècle. La transition vers une économie à faible émission de carbone est un enjeu macroéconomique traversé par de nombreux effets redistributifs qui ne sont pas entièrement connus mais qui impliquent une compréhension fine de ses mécanismes. Les modèles macroéconomiques, en particulier les modèles d'équilibre général calculable (EGC), peuvent aider à encadrer les obstacles et servir d'outil puissant pour la conception des politiques publiques. Ma thèse explore différentes dimensions associées à la modélisation macroéconomique et la manière de mieux intégrer l'hétérogénéité dans leur cadre d’analyse. Le premier chapitre est consacré à la question de la comptabilisation des émissions et à l'évaluation de la distribution de l'empreinte carbone au sein de la population. S'appuyant sur les résultats du premier chapitre, le deuxième contribue au débat sur la régressivité de la tarification du carbone en proposant une analyse d'équilibre général des effets redistributifs à l'aide d'un modèle EGC dans lequel plusieurs groupes de ménages sont représentés, avec un comportement hétérogène dans leurs réponses aux variations de prix. Le troisième et dernier chapitre se concentre sur la question de l'incidence de la calibration des paramètres de la fonction de production sur les résultats de simulations faites avec un modèle EGC.
Mots clés :
Modèle EGC ; Micro-simulations ; Économétrie de panel ; Impacts redistributifs ; Fiscalité carbone ; Fonction de production
La soutenance aura lieu le vendredi 9 Décembre à 10h00 au bâtiment Pierre Grappin – Salle B016 de l’université Paris Nanterre.
Sous la direction de :
Christophe Boucher - Professeur, Université Paris Nanterre
Sessi Tokpavi - Professeur, Université Orléans
Membres du jury :
Stéphane Goutte - Professeur, Université Paris Saclay
Olena Havrylchyk - Professeur, Université Paris 1 Panthèon-Sorbonne
Gilles de Truchis - Maître de conférences, Université Orléans
Emmanuel Flachaire - Professeur, Université d'Aix-Marseille
Nadine Levratto - Directrice de Recherche, Université Paris Nanterre - CNRS
Résumé de la thèse :
Cette thèse présente les apports des méthodologies d’apprentissage machine dans la compréhension du risque de défaillance des TPE-PME françaises. Elle se compose de trois chapitres. Le premier chapitre confronte les modèles classiques de notation du risque à des approches plus modernes mobilisant des modèles prédictifs. L’étude est menée sur l’ensemble des comptes annuels publics des entreprises françaises et les greffes des tribunaux de commerce publiés en 2017-2018. Des modèles explicatifs de type SHAP sont également mobilisés pour garantir l’explicabilité des modèles principaux. Le second chapitre développe l’hypothèse d’une contagion du risque au sein de zones géographiques à forte densité d’entreprises. Les flux de risque sont simulés à l’aide de réseaux de neurones sur une reconstitution du maillage territorial des TPE-PME. L’analyse de la structure entraînée de ces réseaux nous permet de quantifier la contribution marginale d’un voisinage d’entreprises sur le risque de défaillance, ainsi que les principaux vecteurs facilitant cette contagion. Le troisième chapitre capitalise sur les modèles SHAP afin de transposer les méthodes d’optimisation de la Modern Portfolio Theory au contexte du marché des prêts aux entreprises. La pertinence de cette méthodologie en termes de profil risque-rendement est évaluée par simulation de Monte-Carlo sur un marché virtuel reproduisant les conditions de 2017.
Mots clés :
Risque de défaillance, TPE / PME, Crowdlending, Machine Learning, Opendata
La soutenance aura lieu le mardi 06 Décembre à 14h00, salle des conférences du bâtiment de formation continue (BFC).
Sous la direction de :
Madame, Meglena Jeleva, Professeure, Université Paris Nanterre
Membres du jury :
Wenda Mimra (rapporteure, ESCP Paris),
Jean-Christophe Vergnaud (rapporteur, Université Paris 1),
Jean-Louis Rullière (rapporteur, Université Lyon 1),
Johanna Etner (examinatrice, Université Paris Nanterre),
Christophe Neves (examinateur, Polytechnique),
Meglena Jeleva (Directrice de thèse).
Résumé de la thèse :
Ce projet de thèse aborde les enjeux liés au développement sur le marché de la couverture de risque de nouveaux modèles dits collaboratifs ou P2P. Nous explorons d'abord dans le chapitre 1 les déterminants permettant d’expliquer le choix des agents de se couvrir avec une couverture P2P plutôt qu’avec une assurance traditionnelle. Nous observons que si la réduction du coût de la couverture est le principal atout du P2P sur l'assurance traditionnelle, son caractère pro-social participe également à renforcer son attractivité. Nous montrons que le recours à un nudge permet de réduire la défiance des agents vis à vis du P2P et que contrairement aux idées reçues le fait de constituer des groupes de partage du risque autour de critères affinitaires ne renforce pas l'attrait des agents pour le P2P. Nous consacrons le chapitre 2 à une analyse théorique et expérimentale de l'impact du P2P sur la propension à frauder des agents. Nous montrons que les agents ont une propension significativement plus faible à frauder dans le cas d'un modèle P2P ce que nous expliquons par le fait que les agents perçoivent un coût psychologique à frauder plus important au sein d'un groupe P2P que dans le cadre d'une interaction avec un assureur. Dans le chapitre 3, nous montrons que la structure incitative des modèles P2P participe à stimuler les efforts de prévention comparativement à une couverture traditionnelle et que cet effet est d'autant plus important que le reste à charge est faible. Nous montrons également que le fait de mettre en avant, à l'aide d'un nudge, les externalités positives que génère un effort de prévention individuel pour les autres dans le cas du P2P participe à stimuler les efforts de prévention.
La soutenance aura lieu le mardi 06 Décembre à 14h00 au Bâtiment Campus Einaudi - Salle LL3 de l’Université de Turin.
Sous la direction de :
Monsieur, Eric Langlais, Professeur, Université Paris Nanterre, Monsieur Alessandro Melcarne, Maitre de Conférences, Université Paris Nanterre et de Monsieur, Giovanni Battista Ramello, Professeur, Université de Turin (Italie)
Membres du jury :
Monsieur, Rok, Spruk Professeur, Université de Ljubljana (Slovénie)
Monsieur, Roberto, Zanola Professeur, Université du Piémont Oriental (Italie)
Monsieur, Eric Langlais, Professeur, Université Paris Nanterre
Madame, Roberta Lombardi, Professeur, Université du Piémont Oriental (Italie)
Monsieur, Alessandro Melcarne, Maitre de Conférences, Université Paris Nanterre
Monsieur, Giovanni Battista Ramello Professeur, Université de Turin (Italie)
Résumé de la thèse :
Cette thèse est une contribution à la littérature en économie du droit. Le thème principal de cette recherche est le phénomène de l’induction de la demande que les professionnels des impôts stimulent chez les contribuables. La thèse est divisée en quatre chapitres, chacun analysant un aspect différent de la relation agent/client dans le domaine fiscal. Le chapitre introductif propose une vue d'ensemble du contexte de travail en analysant le contexte de l'enquête. Le premier chapitre est une contribution théorique qui se concentre sur l'établissement d'une relation et d'un lien entre le domaine médical et le secteur fiscal. L'organisation du chapitre conduit à l'hypothèse et à l'identification du phénomène de la demande induite par le professionnel dans le domaine fiscal. Ce concept est la base de ce projet de recherche et constitue le noyau central de ce chapitre. Il suggère également une hypothèse d'investigation dans la relation délicate entre agent et client, caractérisée par une forte asymétrie d'information. Le second chapitre explore par le biais d'une analyse empirique l'hypothèse du phénomène dans le domaine fiscal. Il le fait en étudiant la question de recherche visant à identifier la demande induite par le professionnel dans le contexte des tribunaux fiscaux. Tout ceci propose une approche innovante au problème de l'augmentation des appels dans le domaine du contentieux fiscal. L'inclusion d'effets fixes et l'utilisation d'un panel de données, combiné à une variable instrumentale, nous permettent d'estimer la relation causale entre le nombre de comptables et le nombre de recours fiscaux. Enfin, le troisième chapitre étudie la relation entre qualité institutionnelle et consultants fiscaux à travers une analyse empirique. La qualité institutionnelle, identifiée par l'utilisation d'un "IQI" (Institution quality index) rassemble cinq variables susceptibles d'en capturer les différents aspects. Ce chapitre explique pourquoi les professionnels de la fiscalité sont attirés davantage par les environnements institutionnels de faible qualité. Le principe de base, dans ces types de scénarios, repose sur le fait que les professionnels de la fiscalité sont encore puis puissants et influents qu'ailleurs. Cela est dû à la hausse du déséquilibre informationnel et au dysfonctionnement général du système institutionnel.
Mots clés :
Induction De La Demande, Asymétrie D’information, Contentieux Fiscal, Contribuables Professionnels Des Impôts, Qualité Institutionnelle.
La soutenance aura lieu le mardi 29 novembre à 14H00, à l'Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin, salle B016 Paul Ricœur.
Sous la direction de :
Mme Nadine Levratto (Directrice de recherche, Université Paris Nanterre) et de M. Jimmy Lopez (Maître de Conférences, Université Bourgogne Franche-Comté)
Membres du jury :
Mme Flora Bellone, Professeure, Université Côte d’Azur (rapporteure)
M. Fabien Tripier, Professeur, Université Paris-Dauphine (rapporteur)
Mme Mouchira Lahiani, Docteure, Centre Scientifique et Technique du Bâtiment
M. Gilbert Cette, Professeur, NEOMA Business School
M. Saïd Souam, Professeur, CNRS, EconomiX-Université Paris Nanterre
Résumé de la thèse :
Cette thèse étudie les facteurs qui influencent la productivité dans le secteur de la construction. Elle est motivée par un contexte de ralentissement de l’évolution du niveau de la productivité apparente du travail dans la construction européenne en général et française en particulier durant ces dernières décennies. Cette thèse contribue à la littérature sur la mesure de la productivité globale des facteurs et les déterminants de productivité dans le secteur de la construction. Le premier chapitre passe en revue plusieurs méthodes de calcul de la productivité globale des facteurs dans la construction afin de montrer les spécificités du secteur. L’étude a été menée à la fois au niveau des données sectorielles et d’entreprises. Dans le deuxième chapitre, nous étudions l’impact des réglementations sur la productivité globale des facteurs. Il s’agit d’une étude à partir de données sectorielles dans les pays membres de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans le troisième chapitre, nous nous intéressons aux déterminants de productivité (productivité du travail et productivité globale des facteurs) au sein des entreprises du secteur de la construction en France métropolitaine. Enfin, le dernier chapitre s’intéresse à l’hétérogénéité des entreprises de construction françaises métropolitaines en matière de productivité. L’intérêt est de combiner les facteurs individuels propres aux entreprises et les facteurs de localisation pour expliquer cette hétérogénéité.
Mots clés :
Secteur de la construction ; Productivité ; Données sectorielles ; Données d’entreprises françaises ; Réglementation ; Hétérogénéité ; Modèle multiniveaux.
La soutenance aura lieu le vendredi 28 Octobre à 9h30, à l'Université Paris-Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin, salle B015 René Rémond.
Sous la direction de :
Mme Johanna Etner (Professeure, Université Paris-Nanterre)
Membres du jury :
M. Olivier Beaumais, Professeur, Université de Rouen (rapporteur)
M. Serge Garcia, Directeur de recherche, INRAE, BETA-Nancy (rapporteur)
Mme Lisette Ibanez, Directrice de recherche, INRAE, Supagro-Montpellier
M. Phu Nguyen-Van, Directeur de recherche, CNRS, EconomiX-Université Paris Nanterre
M. Jean-Christophe Pereau, Professeur, Université de Bordeaux
Résumé de la thèse :
Dans le contexte de dérèglement climatique actuel, il est urgent que la société opère une transformation profonde de ses modes de vie, de production et de consommation, avant que les impacts négatifs sur l’environnement ne soient irréversibles. Du côté de la production, les exploitants agricoles doivent se tourner vers des pratiques agricoles moins polluantes. En ce qui concerne les consommateurs, ces derniers doivent s’orienter vers l’achat de produits plus durables, moins nocifs pour l’environnement et leur santé. Dans cette perspective, cette thèse contribue à comprendre l’adoption de comportements en faveur de l’environnement de manière théorique, empirique et expérimentale. Tout au long de cette thèse, nous cherchons à comprendre les facteurs explicatifs de l’adoption de comportements pro-environnementaux, chez les consommateurs et au sein de la population agricole. De plus, nous mettons en lumière les attitudes et préférences individuelles en matière de sensibilité environnementale, de préoccupations de santé et de préférences pour des biens durables et sains. Nous analysons l’efficacité de certains leviers à disposition des pouvoirs publics permettant d’accroitre l’adoption de tels comportements : les incitations monétaires (Paiements pour Services Environnementaux) ainsi que les politiques de communication et d’information gouvernementales dans le cas de la prévention liés aux risques de pollution. Les résultats suggèrent que les politiques publiques, qui ont pour objectif de promouvoir des comportements moins néfastes à l’environnement, devraient mettre en place des politiques acceptables socialement pour encourager les individus. Il s’agit de s’appuyer sur des leviers économiques et non-économiques, ainsi que d’intensifier les efforts en matière de communication.
Mots clés :
Comportements pro-environnementaux ; Incitation ; Normes sociales ; Jeu du bien public ; Prévention ; Paiements pour Services Environnementaux
La soutenance aura lieu le mercredi 12 octobre 2022 à 14 h 00, à l'Université Paris-Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B015 René Rémond).
Sous la direction de :
Mme Valérie Mignon (Professeure, Université Paris-Nanterre)
Membres du jury :
Mme Cécile Couharde, Professeure, Université Paris-Nanterre
M. Laurent Ferrara, Professeur, SKEMA Business School
Mme Céline Gimet, Professeure, Institut d’Études Politiques d'Aix-en-Provence (rapporteur)
M. Emmanuel Hache, Économiste, IFP Énergies nouvelles
M. Christophe Hurlin, Professeur, Université d'Orléans (rapporteur)
Résumé de la thèse :
Cette thèse analyse le rôle de la finance dans le processus de la transition énergétique, en nous concentrant particulièrement sur l’étude de la responsabilité du secteur financier face au changement climatique. Dans notre premier chapitre « Green energy indices & financial markets : An in-depth look », nous construisons une nouvelle base de données sur les indices boursiers énergétiques verts et nous analysons les caractéristiques de ces indices face aux indices boursiers de référence. Dans notre deuxième chapitre « Return spillovers between green energy indices and financial markets: a sectoral approach » nous analysons comment ces indices énergétiques verts interagissent avec les autres secteurs économiques tels que les secteurs de l’industrie, des matériaux ou des énergies fossiles. Ces deux premiers chapitres ont pour objectif d’accroître la transparence autour des produits financiers verts et de comprendre leurs intégrations sur les marchés financiers ; des conditions qui nous semblent nécessaires dans la perspective d'une réorientation massive des flux de capitaux vers des projets responsables. Notre troisième chapitre « Large-scale natural disasters & credit market risks » s’intéresse à la résilience des institutions financières et des consommateurs aux chocs climatiques. À cette fin, nous mesurons l'impact des catastrophes naturelles sur les risques de crédit des ménages et des entreprises aux États-Unis, ainsi que la réponse des investisseurs institutionnels à ces chocs.
Mots clés :
Économie du climat et changement climatique ; Économétrie financière, Finance Verte ; Investissements Verts ; Marchés financiers ; Risques climatiques
La soutenance aura lieu le vendredi 30 Septembre 2022 à 10 h 30 à l’Université Paris Nanterre, bâtiment B Pierre Grappin (salle B016).
Sous la direction de :
M. Luc Désiré Omgba (Professeur, Université de Lorraine)
Membres du jury :
Mme Pascale Combes Motel, Professeure, Université Clermont Auvergne (Rapporteure)
M. Dramane Coulibaly, Professeur, Université Lumière Lyon 2 (Rapporteur)
M. Christian Ebeke, Senior Economist, FMI
Mme Elise Huillery, Professeure, Université Paris Dauphine, PSL
Mme Valérie Mignon, Professeure, Université Paris Nanterre
M. Luc Désiré Omgba, Professeur, Université de Lorraine
Résumé de la thèse :
Cette thèse se propose d’étudier la relation entre corruption et trois questions contemporaines qui se posent aux économies africaines. Dans le premier chapitre, les effets de la corruption sur la structure économique des dépenses publiques sont étudiés. Dans le deuxième, le rôle de la corruption sur les choix professionnels est mis en évidence. Le troisième chapitre s’interroge sur le rôle des dirigeants dans la lutte contre la corruption.
Plusieurs résultats découlent de ces études. (i) Sur le plan des dépenses publiques, une forte corruption en Afrique entraine une distorsion des dépenses publiques au détriment des dépenses en capital. (ii) Sur l’emploi, il est mis sur pied une nouvelle mesure de la corruption des agents publics comme étant la différence entre le salaire perçu pour un poste donné et le salaire effectif du poste. Ainsi, en surestimant le salaire servi dans l’administration publique en lien avec la corruption, des chercheurs d’emplois choisissent de faire carrière dans l’administration publique au détriment des autres secteurs. (iii) Sur le rôle des dirigeants, il est démontré un effet substantiel du leadership du Capitaine Thomas Sankara et ses politiques anti-corruption sur la corruption au Burkina Faso de 1983 à 1987.
Sur la base de ces résultats, la thèse recommande : (i) d’inscrire la lutte contre la corruption à la première page des politiques de développement en Afrique; (ii) de mettre les informations sur l’administration publique à la disposition des citoyens et baser au moins en partie la sélection des agents de l’État sur des caractéristiques anti-corruption ; (iii) de mettre en œuvre des procédures relatives à l’intégrité des leaders, et de sélectionner les leaders sur la base entre autres de leur programme anti-corruption.
Mots clés :
Corruption, Dépenses publiques, Choix professionnel, Administration public, Leadership, Capitaine Thomas Sankara, Afrique