Loick Dubois, Jean-Guillaume Sahuc, Gauthier Vermandel
- Résumé
- Nous étudions les effets d’équilibre général de la mise en réserve de permis carbone pendant la transition vers une économie climatiquement neutre d’ici 2050. À cette fin, nous développons un modèle d’équilibre général stochastique dynamique environnemental, dans lequel les entreprises sont régulées par un système générique d’échange de quotas d’émission (ETS). Les entreprises sont autorisées à transférer les permis non utilisés d’une période à l’autre (mise en réserve), mais la direction inverse (emprunt) est interdite. Autoriser une mise en réserve donne aux entreprises la possibilité de lisser leur demande de permis tout au long du cycle économique. Des applications inspirées des récentes réglementations de l’Union Européenne sur l’ETS soulignent le rôle essentiel de la mise en réserve de permis. Par exemple, la réforme du plafonnement des émissions de 2023 entraînerait une réduction plus importante de la mise en réserve des permis et des émissions de carbone, ainsi qu’une augmentation de 40 à 50 % du prix du carbone par rapport aux projections obtenues avant la réforme, sans perte supplémentaire de PIB d’ici 2060. Il est important de noter que l’oubli de la mise en réserve des permis carbone lors de l’évaluation des politiques de plafonnement conduirait à la fois à une sous-estimation significative des effets macroéconomiques totaux et à une représentation inexacte de la trajectoire des émissions de carbone.
- Mot(s) clé(s)
- Systèmes d’échange de quotas d’émissions, politiques de plafonnement, mise en réserve de permis carbone, modèle DSGE environnemental, contraintes parfois mordantes, estimation non linéaire