Si la banque et la finance sont depuis longtemps un objet d'étude en sciences sociales, il n'en est pas de même de la réglementation de l'activité bancaire. Ce retard est d'autant plus surprenant que les débats portant sur l'utilité ou la nécessité d'une réglementation des banques sont anciens ; ils remontent au plus tard à la grande crise bancaire des années 1930, au plus tôt aux transformations et aux crises du système bancaire européen de la deuxième moitié du XIXe siècle. Les débats récents sur l'opportunité d'un retour à la spécialisation des banques (séparation des activités de banque de détail et de banque d'affaires (ou de BFI) ont montré la fécondité de la démarche qui consiste à adosser l'analyse économique à une mise en perspective historique.
De plus, la prise en compte de la captation possible du régulateur, pour améliorer ou remettre en cause l'organisation de la surveillance des banques, conduit à intégrer dans l'analyse le jeu des groupes sociaux concernés par la réglementation bancaire.
Plus largement, l'étude de la réglementation bancaire doit mobiliser toutes les disciplines présentes au sein de l'école doctorale EOS, et au-delà.
10h-12h30
Présidence : Michel Margairaz
Introduction : Michel Boutillier (Université Paris Ouest, EconomiX) et Michel Lescure (Université Paris Ouest, IDHE)
Laurence Scialom (Université Paris Ouest, EconomiX) et Laurent Le Maux (Université Paris 8, LED et EconomiX),
"Central Banks and Financial Stability: Rediscovering the Lender-of-Last-Resort Practice in a Finance Economy"
Dominique Lacoue-Labarthe (Université Bordeaux IV, LAREFI),
"L'invention du régulateur bancaire aux Etats-Unis dans les années trente"
Esther Jeffers (Université Paris 8, LED),
"Retour sur le Glass Steagal Act"
Déjeuner buffet
14h-17h
Présidence : Dominique Lacoue-Labarthe
Michel Margairaz et Alain Kaspereit (Université Paris 1, IDHE),
"Réglementation et système bancaire en France, 1941-1984"
Arnaud Reygrobellet (Université Paris Ouest, Cedcace),
"La réglementation bancaire en France : approche juridique"
Conclusion