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PIERRE DURAND

MAÎTRE DE CONFÉRENCES

Axe de recherche

    Macroéconomie internationale, finance, matières premières et économétrie financière
2021-2

What do bankrupcty prediction models tell us about banking regulation? Evidence from statistical and learning approaches

Pierre Durand, Gaëtan Le Quang

Résumé
La réglementation prudentielle est censée renforcer la stabilité financière et la résilience des banques face aux nouveaux chocs économiques. Nous abordons cette question en évaluant l'impact des ratios de levier, de capital et de liquidité sur la probabilité de défaut des banques. À cette fin, nous utilisons la régression logistique, la classification en fotêt aléatoire et les réseaux de neurones artificiels appliqués sur des échantillons de banques américaines et européennes sur la période 2000-2018. Nos résultats sont basés sur 4707 banques aux États-Unis et 3529 banques en Europe, parmi lesquelles 454 et 205 défauts respectivement. Nous montrons que, dans l'échantillon américain, les ratios de capital et de fonds propres ont une forte incidence négative sur la probabilité de défaut. Le ratio de liquidité a un effet positif qui peut être justifié par les faibles rendements associés aux actifs liquides. Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent qu'un nombre réduit de règles prudentielles et un ratio de fonds propres plus élevé devraient renforcer la résilience du système bancaire. En raison de l'absence de liste officielle des banques en faillite en Europe, nos conclusions sur cet échantillon sont plus délicates à interpréter.
Mot(s) clé(s)
Règlementation bancaire, exigences en capital, Bâle III, régression logistique, modèles d'apprentissage statistique, modèles de prédiction du défaut
2020-2

Banks to basics! Why banking regulation should focus on equity

Pierre Durand, Gaëtan Le Quang

Résumé
La réglementation bancaire fait face à de multiples défis qui nécessitent une refonte de la manière dont elle est construite. Dans cet article, nous soutenons l'idée selon laquelle le régulateur devrait se focaliser sur l'élaboration d'une contrainte forte en actions ordinaires, plutôt que sur la mise en place de nombreuses règles complexes comme cela est actuellement le cas. Cependant, l'industrie bancaire s'oppose à une telle contrainte en fonds propres, arguant qu'elle altérerait la rentabilité bancaire. A l'aide de régressions en forêts aléatoires menées sur une importante base de données comportant de nombreuses variables de bilan pour des banques implantées dans 21 pays différents, nous montrons que le ratio de fonds propres sur le total des actifs a un impact positif sur la rentabilité bancaire mesurée par le rendement des actifs (ROAA). Inversement, l'effet de ce ratio sur la valeur actionnariale, mesurée par le rendement des actions (ROAE), est la plupart du temps, faiblement négatif. Ainsi, une contrainte forte en fonds propres ne nuit pas à la rentabilité des banques, mais réduit la valeur actionnariale. C'est probablement la raison pour laquelle l'industrie bancaire s'oppose de façon si virulente à la mise en place d'une telle contrainte.
Mot(s) clé(s)
Réglementation bancaire; Exigences en capital; Bâle III; Régressions en forêts aléatoires
2019-24

Determinants of banks' profitability: Do Basel III liquidity and capital ratios matter?

Pierre Durand

Résumé
Dans cette étude, nous étudions le rôle joué par les ratios de capital et de liquidité réglementaire, parmi les déterminants de la rentabilité bancaire. Pour se faire, nous faisons appel à des régressions Random Forest et un large échantillon de variables bilancielles bancaires et nous calculons l'impact et le pouvoir prédictif des ratios de capital et de liquidité bâlois. Nos résultats confirment la théorie de "l'arbitrage" de la structure de capital : les banques ont un ratio de capital optimal en dessous duquel la relation entre capital et et rentabilité est positive. En moyenne, cet optimum se situe entre 15 et 20%. Par ailleurs, nous montrons que le LCR a un impact faible, mais positif, sur la rentabilité. Globalement, nous illustrons le fait que les ratios réglementaires ne constituent pas des conditions contraignantes pour la performance des banques.
Mot(s) clé(s)
Bâle III, Ratio de capital, Ratio de liquidité, Rentabilité bancaire, Régressions Random Forest
2019-4

On the impact of capital and liquidity ratios on financial stability

Pierre Durand

Résumé
En réponse à la crise financière globale de 2007-2008, le G20 a mandaté le Comité de Bâle pour mettre en place une réglementation prudentielle capable d'assurer la stabilité du système financier : les accords de Bâle III. Cette étude s'intéresse à cette question au travers de l'analyse de l'impact des ratios de capital et de liquidité sur la stabilité financière pour un échantillon de 1600 banques et 23 pays sur la période 2005-2016. Nous focalisons notre attention sur le caractère non-linéaire de ces potentiels effets en ayant recours à une estimation d'un modèle polynomial avec termes d'interaction, et d'un modèle Panel Smooth Transition Regression. En différenciant les groupes de banques en fonction de leur niveau de systémicité, nous mettons en évidence l'existence de non-linéarité dans l'effet des ratios sur la stabilité financière : les bas niveaux de capital améliorent la stabilité financière, mais cet effets tends à s'amoindrir pour des valeurs plus élevées. Finalement, nous montrons que la profitabilité des banques est un déterminant significatif de la stabilité financière.
Mot(s) clé(s)
Ratios de Bâle III, stabilité financière, effets d'interaction, Panel Smooth Transition Regression
2018-4

Impact du financement par fonds de pension sur la performance des entreprises du CAC 40.

Pierre Durand

Résumé
En tant que gestionnaires d'épargne retraite, les fonds de pension sont en mesure de financer les investissements longs, la R&D et l'innovation tout en assurant leur rôle d'investisseurs institutionnels "classiques" (activisme, externalisation des biais de direction interne...). À ce titre, les fonds de pension peuvent jouer un rôle tout à fait crucial dans la dynamique d'investissement en France, pays aujourd'hui caractérisé par le recours au crédit. Or, parmi les études portant sur l'influence des investisseurs institutionnels, rares sont celles s'intéressant spécifiquement aux fonds de pension, et aucune ne se focalise sur le cas français. Cet article vise à combler ce manque dans la littérature en étudiant l'impact des investissements de fonds de pension sur la performance des entreprises du CAC 40. Nos résultats, sur la période 2004-2016 mettent en évidence une influence négative du financement par fonds de pension sur la performance de ces entreprises. Nous l'expliquons par une participation des fonds de pension à la fois encore trop faible et de provenance principalement étrangère.
Mot(s) clé(s)
Fonds de pension, CAC 40, Q de Tobin, Panel, GMM
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