Lorenzo Garlanda-Longueville, Mathias Lé, Kevin Parra Ramirez
- Résumé
- Les paradis fiscaux représentent collectivement le plus grand centre d’activité pour les institutions financières. plus de 20 % de l'ensemble des dettes bancaires transfrontalières dans le monde y sont localisées. Notre compréhension des facteurs sous-jacents de ces activités reste limitée, en partie à cause de la rareté des données et de la difficulté à dissocier les incitations fiscales des effets réglementaires.
En s'appuyant sur un ensemble unique de données mondiales couvrant les principales banques internationales et les centres financiers offshore - et en utilisant une nouvelle approche pour isoler l'arbitrage réglementaire, cet article montre que la localisation de la dette intragroupe par les banques multinationales est déterminée par des considérations fiscales, même lorsque les différences de réglementation sont prises en compte.
Ce faisant, nous mettons en évidence, pour la première fois, l’existence de stratégies de transfert de bénéfices par le biais d’un debt shifting à l'échelle mondiale, surmontant ainsi une limitation essentielle des études existantes, qui s'appuient généralement sur des données relatives à un seul pays. Sur la base de notre échantillon, nous montrons que la dette bancaire offshore « excédentaire » au niveau mondial enregistrée dans les paradis fiscaux est significative.
- Mot(s) clé(s)
- Transfert de bénéfices, Debt Shifting, Banques multinationales, Fiscalité, Transactions intragroupes