Luc-Désiré Omgba, Harouna Sedgo
- Résumé
- Cette étude examine l'effet de la corruption sur l'arbitrage entre dépenses en capital et dépenses courantes dans un panel de 48 pays africains sur la période 2000-2016.
Sur la base des annuaires statistiques, nous compilons des données désagrégées sur les finances publiques des pays africains et nous trouvons qu'une forte prévalence de la corruption altère la composition des dépenses publiques au détriment de la part des dépenses en capital. Plus précisément, une augmentation de la corruption d'un écart-type est associée à une diminution de la proportion des dépenses en capital de 29 % à 16 %. Les résultats sont robustes à diverses spécifications et méthodes d'estimation, y compris l'approche par les effets fixes et les variables instrumentales. L'argument de soutien montre qu'il semble plus avantageux pour les bureaucrates corrompus de manipuler les dépenses publiques en faveur des dépenses courantes plutôt que des dépenses en capital. Cette dernière repose sur des procédures formelles et traçables, alors que les dépenses courantes sont connues pour être plus ouvertes à l'utilisation d'une allocation discrétionnaire.
- Mot(s) clé(s)
- Corruption; dépenses en capital; dépenses courantes; dépenses publiques; Afrique