Michel Aglietta et Sandra Rigot- Odile Jacob, mars 2008
La crise a mis un terme à un régime de crédit à tout-va, fondé sur le laisser-faire des autorités de régulation de la finance, sur l’irresponsabilité des intermédiaires de marché et sur la passivité des investisseurs institutionnels.
Bien loin d’avoir été efficace dans l’allocation du capital, la finance a capté une rente gigantesque sur l’économie et a nourri des déséquilibres insoutenables.
Une profonde réorganisation de la finance est désormais à l’ordre du jour.
Ce livre dessine les contours d’une telle réforme : instaurer des règles de comportement et des principes de gouvernance capables de réintroduire une responsabilité sociale dans le système bancaire ; mais surtout établir des contre-pouvoirs.
Cette refondation commande que les investisseurs financiers (fonds de pension, compagnies d’assurances, fonds souverains, etc.), fassent prévaloir, au sein des entreprises dont ils sont actionnaires, des stratégies de long terme et mettent en œuvre des moyens de contrôle des risques susceptibles de discipliner et de stabiliser les marchés financiers.