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AURÉLIEN SAÏDI

MAÎTRE DE CONFÉRENCES AVEC HDR

Thèmes de recherche

  • arrow_right Histoire de la pensée économique
  • arrow_right Modélisation macroéconomique
  • arrow_right Politique économique
  • arrow_right Economie géographique et spatiale

Axe de recherche

    Macroéconomie internationale, finance, matières premières et économétrie financière

Contact

Laboratoire : EconomiX, Université Paris Nanterre
Adresse : Batiment G, bureau 521.
200, avenue de la République, 92000 Nanterre.
E-mail : aurelien.saidi[*at*]parisnanterre.fr
 
Augustin
               Augustin et Aurélien - été 2012 (crédit : Béatrice Cherrier)                                                     
 
 
Situation actuelle
 
Aurélien Saïdi est maître de conférences (HDR) à l'université Paris Nanterre et professeur affilié à ESCP Business School, au sein du département I&OM. Normalien, agrégé d'Economie et Gestion comptable et financière, il soutient sa thèse à l'Institut Universitaire Européen de Florence dans le domaine de la macroéconomie des prophéties autoréalisatrices, après un parcours pluridisciplinaire mêlant économie et gestion, histoire et socio-anthropologie. Ses thématiques de recherche ont longtemps porté sur la modélisation des anticipations, la dynamique complexe et les fondements de la politique économique dans les modèles de taches solaires. Ils se sont récemment recentrés sur l'histoire de la pensée économique du XXe siècle, avec un éclairage particulier porté sur les approches historiques visant à agréger les décisions individuelles ou à microfonder les grands agrégats macroéconomiques.

 

Il est rattaché au laboratoire EconomiX de l'université Paris Nanterre. Il dispense des enseignements relatifs à la méthodologie de la recherche (M2), à la macroéconomie (politique économique, théories de la croissance, etc.), à la statistique, à l'assurance de dommages, à l'économie du risque, à la programmation VBA, et à l'analyse de données (méthodes de scoring en banque et en assurance). Ancien vice-président délégué au numérique de l'université Paris Nanterre (2017-2020), il travaille au développement et à l'introduction des technologies de l'information et de la communication dans les méthodes d'enseignement, notamment au sein du département PracTice (ESCP Business School). Ses cours de statistique et d'analyse de données représentent, en la matière, un premier champ d'application.
 
Il est nommé membre de la Commission nationale d'inscription et de discipline des administrateurs judiciaires (et des mandataires judiciaires depuis 2016), successivement par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche en 2011, puis par le garde des Sceaux en 2016, jusqu'à la fin de ses attributions en 2018.
 
Après avoir été responsable de la première année de la licence d'Economie-Gestion à l'université Paris Nanterre durant trois ans, il crée en 2014 la licence professionnelle "Métiers de l'e-assurance et des services associés", dont il devient responsable. La formation est primée par l'université de l'Assurance en 2016 pour un projet d'innovation pédagogique dans le cadre de la formation initiale. À partir de 2019, il renforce la spécialisation Assurance du pôle MBFA de l'université Paris Nanterre, par la création et l'animation d'un licence professionnelle "Conseiller, Souscripteur, Gestionnaire en Assurance", puis d'un Master en alternance "Management du Risque et de l'Innovation en Assurance". Il reste, aujourd'hui encore, le responsable de ces différentes formations.

 

De 2015 à 2018, il est membre du jury du concours d'agrégation du secrondaire en Sciences Economiques et Sociales, dont il préside pendant quatre ans l'épreuve écrite d'Economie. Il intervient également régulièrement sur les concours d'entrée à ESCP Europe (concours prépa et admissions directes) depuis 2010, pour les épreuves d'HES et d'Entretien.

 

Concomittamment à ses fonctions de vice-président délégué au numérique, il est élu au Conseil d'administration de la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING), jusqu'à sa dissolution en avril 2022. Il soutient par ailleurs les activités de la chaire Gouverner l'organisation numérique (GoDo), hébergée par la Fondation UPN.
 
 

Recherche actuelle
 
Un premier axe de mes recherches porte sur l'étude et la modélisation des anticipations. Il aborde plus particulièrement le problème de la coordination des décisions individuelles et le rôle joué par la politique économique dans la réalisation de cette coordination. Les modèles que j'étudie soulignent que l'interaction entre agents rationnels est susceptible de conduire à une multiplicité d'équilibres inefficaces. Si les anticipations des agents restent, dans ce contexte, guidées par des variables fondamentales, elles sont aussi infléchies par les croyances collectives, les conventions, et plus généralement ce que Keynes appelait les esprits animaux. Ces croyances sont à l'origine de prophéties autoréalisatrices et d'équilibres multiples, dont l'existence soulève les deux problèmes qui sont au coeur de mes travaux :

 


- D'abord, celui de la sélection du meilleur équilibre : dès lors qu'il existe une pluralité d’équilibres, ordonnés en termes de bien-être, il convient de déterminer celui qui est le plus satisfaisant d'un point de vue collectif. 
- Ensuite, celui du moyen d'inciter les agents à se coordonner sur cet équilibre spécifique. C'est ici que la politique économique trouve un rôle privilégié.

Les outils que je mobilise pour répondre à ces deux problèmes sont ceux, d'un côté, de la théorie dynamique des systèmes et du contrôle optimal, et de l'autre, ceux du calcul numérique.

 

Un deuxième axe de mes recherches porte sur l'histoire de la pensée économique. Son objectif est de contribuer à une histoire de la macroéonomie qui tranche avec les canons artificiellement construits et largement diffusés par les macroéconomistes eux-mêmes. Cette approche alternative s’en détâche à plus d’un titre. (1) Elle ne fait pas de John Maynard Keynes l’alpha (ni même l’omega) de la disciple mais accorde une importance particulière aux travaux antérieurs sur les cycles économiques – tels que ceux d’Arthur Burns, Wesley Mitchell ou Ragnar Frisch – ou les prémices de la comptabilité nationale moderne – telles qu’elles ont été insuflées au NBER à la même époque, notamment par Simon Kuznets. (2) Cette histoire, à laquelle je souhaite apporter ma contribution, s’abstrait de tout caractère normatif. Elle se refuse à faire le panégyrique des vainqueurs, et ne consent pas à la fresque guerrière entre écoles de pensée, à laquelle l’ont réduite les divers manuels généralistes ou spécialisés proposés aux étudiants d’économie. (3) Enfin, cette nouvelle histoire de la macroéconomie entend mener de front l’étude des théories et des pratiques, des idées et des outils, des concepts et des techniques. Elle se veut le reflet de la manière dont les universitaires et les praticiens dialoguent et interagissent. Elle accorde une place tout aussi privilégiée à l’analyse des textes qu’au contexte institutionnel et intellectuel qui les a fait naître. Elle montre ainsi que l’économie n’a jamais été entièrement théorique ou totalement empirique mais que le contexte institutionnel a, au fur et à mesure des années, valorisé tantôt l’une ou l’autre de ces deux approches, qui n’ont cessé de coexister.

 

Cette histoire alternative de la macroéconomie montre un souci constant des économistes à établir un pont entre les analyses micro- et macroéconomique, à penser et réaliser une jonction entre les différents niveaux d’échelle (micro-, méso-, macroscopique), soit en s’intéressant aux procédures d’agrégation des décisions individuelles, soit, au contraire, en recherchant les microfondements de grands agrégats macroéconomiques. Le dernier axe de mes recherches porte ainsi sur la compréhension systématique de ces travaux, avec un angle particulier accordé aux analogies avec la physique. Ce type d’analogies, tantôt métaphoriques tantôt ontologiques, est particulièrement prégnant en économie géographique et en économie écologique, avec un recours récurrent à la mécanique newtonienne, à la thermodynamique, à la mécanique statistique, à la synergétique, à l’analyse fractale, ou aux théories de la complexité, offrant ainsi (avec la finance) un champ d’application privilégié à l’éconophysique. Mes recherches visent à apporter un éclairage historique et épistémologique à l’importation, la transposition et la formalisation de ces concepts en économie (géographique et écologique, plus particulièrement).

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