Matthieu Bunel, Dominique Meurs, Élisabeth Tovar
- Résumé
- Cet article utilise un ensemble de données de panel sur 15 ans provenant d'une grande entreprise industrielle française pour étudier le rôle de la mobilité résidentielle intra-entreprise liée à l'emploi sur l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes parmi les cadres. Nous constatons que la mobilité résidentielle liée à l'emploi est très rentable pour les travailleurs, hommes et femmes, en raison d'une politique généreuse de primes de mobilité, mais qu'elle n'a pas d'incidence sur leur carrière. Nous constatons également que les femmes cadres sont moins susceptibles que les hommes de faire l'expérience de la mobilité résidentielle liée à l'emploi et qu'elle apporte des gains plus importants aux hommes cadres qu'aux femmes cadres. Toutefois, ces différences entre les hommes et les femmes liées à la prime de mobilité contribuent peu à l'écart de rémunération total entre les hommes et les femmes, qui est presque entièrement dû à d'autres primes liées aux postes occupés.
- Mot(s) clé(s)
- économétrie interne aux entreprises, économie de l'emploi, écarts de salaire hommes/femmes, mobilité résidentielle, mobilité en emploi